Je pense à toi, Mon amour, ma chérie, Un dimanche à Bamako… Autant de titres aux rythmes de blues africain et aux notes chaleureuses qui font la renommée d’Amadou et Mariam depuis bientôt trente ans. Après un début de carrière en Afrique, le duo malien s’est imposé sur la scène internationale, au début des années 2000, avec l’album Dimanche à Bamako, produit par Manu Chao. Mélangeant des sonorités plus rock, plus funk et même parfois plus disco ou électro, leur dernier opus intitulé La Confusion s’impose en réaction à la crise migratoire internationale et à la situation politique au Mali. Ils seront à Singapour le 12 novembre prochain.
Réponses du tac au tac d’Amadou aux questions de la rédaction du Petit Journal.
Comment êtes-vous « tombés » dans la musique ?
Amadou : Après l’harmonica et la flûte, j’ai définitivement adopté la guitare acoustique à l’adolescence. C’est un instrument qui peut facilement remplacer l’instrument à cordes traditionnel utilisé par nos griots au Mali.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Amadou : J’ai rencontré Mariam à l’Institut des jeunes aveugles du Mali. Elle y donnait des cours de musique. De mon côté, je m’occupais de la direction musicale.
Quel est le secret de votre collaboration ?
Amadou : Notre passion commune pour la musique ! Et, comme nous passons notre temps ensemble, il est plus facile de se retrouver pour jouer !
On vous présente souvent comme les ambassadeurs de la culture malienne à l’international. La musique est-elle un enjeu de la diplomatie ?
Amadou : Notre musique nous permet de faire de multiples rencontres et de jouer devant des publics très variés à travers le monde. En ce sens, nous sommes les ambassadeurs de la culture malienne dans ces pays car nous leur faisons découvrir notre musique en dehors du continent africain. Nous en sommes très fiers.
Vous utilisez souvent votre musique pour exprimer vos convictions ou dénoncer des situations…
Amadou : Oui, nous essayons toujours de faire passer des messages dans nos chansons. Dans le morceau C’est chaud, nous conseillons aux personnes qui envisagent de migrer de bien réfléchir, de se renseigner sur les réalités économiques et sociales du pays où ils veulent s’installer. Beaucoup meurent en mer, les autres sont étonnés en constatant que la crise et l’insécurité existent aussi dans le pays d’arrivée.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Amadou : On s’inspire de faits de la vie quotidienne. On essaie de s’exprimer dans un langage aussi simple que possible pour que les messages soient perçus par tous.
Vous avez collaboré avec de nombreux artistes internationaux. Quelle rencontre vous a le plus marqués ?
Amadou : Il y en a eu beaucoup ! Probablement notre collaboration avec Manu Chao qui nous a propulsés sur le devant de la scène internationale.
Quand est prévu votre prochain album ?
Amadou : Nous démarrons tout juste la démo. Mais, chut, c’est encore un secret !
Informations pratiques
Lundi 12 novembre à 20h
Capitol theatre
17 Stamford Road