Édition internationale

FOCUS – La photo vue par Olivier Henry

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

Baigné dans la photographie depuis sa plus tendre enfance, Olivier Henry nous présente sa vision de la photo à travers son expérience et sa passion. Parcours, inspiration, conseil?Olivier se dévoile en toute simplicité

 

Photographe publicitaire, de mode, et de célébrités, installé depuis près de 13 ans dans la cité-Etat, Olivier Henry vit et respire la photographie. Il en a fait son métier et a fondé le studio Milk Photographie qui est devenu l'un des plus grands studios photos de la cité du Lion travaillant pour des agences de publicités et des sociétés internationales. Fort de cette expérience, il a ouvert l'année dernière la galerie Vue Privée, un lieu où l'art et la photographie prennent toutes leurs formes et où les clients trouvent leur bonheur à des prix très abordables. Entretien

LePetitJournal.com - Comment et pourquoi avez-vous commencé à photographier ?
Olivier Henry - Mon père avait une vraie passion pour la photographie, j'ai donc baigné dans cette ambiance dès mon plus jeune âge. Depuis mon premier appareil - un Kodak Instamatic 77- je n'ai cessé de prendre des photos même durant mes études de droit à la Sorbonne et lors de mon activité au sein d'une société de production de télévision internationale. Le déclic est venu lorsque j'ai remporté le 1er prix du concours de photographie organisé par le magazine PHOTO et le musée des Arts Décoratifs dans le cadre des 50 ans de la marque française Tati. Cela m'a donné confiance en moi et j'ai su que je serai photographe professionnel. Durant un an, j'ai pris des cours au sein de Speos, le célèbre institut de photographie à Paris pour valoriser et approfondir mes connaissances. Puis, je suis parti travailler à Jakarta pour des magazines de beauté et de mode. La crise de 1998 ne m'a pas épargné et durant un ?stop' à Singapour, j'ai décidé de faire ma carrière ici. Cela dure depuis bientôt 13 ans.

Quelles sont vos sources d'inspirations, vos terrains de photographies préférés ?
Je n'aime pas l'aspect répétitif des choses, j'aime les espaces non photographiques, hors norme. Je suis attiré par l'histoire des choses, des lieux?depuis toujours j'aime les vieux objets chinés qui ont un passé. La peinture comme l'architecture sont aussi des sources d'inspiration. En ce moment,  la période de la Renaissance et la spiritualité humaine dans son aspect non religieux me touchent. J'aime avoir des gens en face de moi parce que je sais que je peux faire ressortir le meilleur d'eux même. Il doit y avoir une relation entre le sujet et le photographe qui est responsable de son ?uvre. La photographie c'est le photographe, le sujet est le sentiment du photographe, il exprime ses émotions. C'est toute la différence avec le photojournaliste qui lui met en scène et reste neutre.

Quel regard portez-vous sur la photographie aujourd'hui ?
En Asie, il n'y a qu'au Japon, en Corée et en Chine où la photo est vraiment considérée comme un art. Partout ailleurs, surtout en Asie du Sud-est, il y a beaucoup d'effort à faire pour qu'il ait une identité propre et non une comparaison avec un pays. Nous sommes plus dans le domaine de la photo-journalistique qui véhicule un message fort, d'où cette incompréhension en tant qu'Art à part entier.

Parallèlement à votre travail de photographe et à votre studio de photo Milk, vous avez crée la galerie physique ainsi qu'en ligne, Vue Privée, pourquoi ?
Vue Privée est une évolution naturelle, une extension de mon amour pour l'art et la photo. C'est le partage de ma passion. J'espère ainsi venir en aide aux artistes émergeants et aux collectionneurs débutants ; sans oublier bien sur les grands artistes et collectionneurs. Je me rappelle que lorsque j'étais un jeune étudiant à Paris, si je voulais acquérir des photographies, tout ce que je pouvais me permettre c'était acheter un poster car les photographies d'art originales étaient trop chères et inaccessibles. Vue Privée c'est permettre de démocratiser et de collectionner une ?uvre tout en créant un produit entre le poster et l'?uvre unique. Tout est limité, numéroté et exclusif dans l'esprit de la photographie d'art. C'est l'occasion parfaite pour offrir ou s'offrir un cadeau original en découvrant des artistes locaux, asiatiques, et internationaux émergents et établis. L'achat se fait surtout via notre site internet.

Quel serait votre coup de c?ur du moment ?


Sans hésitation, l'artiste chinois Kim Xu. Il peint des femmes avec des influences asiatiques et européennes, des paysages chinois et de la calligraphie. On retrouve un mélange rétro et contemporain. Cet artiste plait beaucoup à la clientèle expatriée.

Et pour finir, quel conseil donneriez-vous à la jeune génération qui souhaiterait se lancer dans la photo ?
N'écoutez personne, il faut savoir être son propre critique et savoir s'écouter soi-même  pour que sa création soit unique. Surtout n'essayez pas de vous fondre dans un moule, ce serait par avance une erreur !

Propos recueillis par Carole Chomat (www.lepetitjournal.com-Singapour) lundi 11 avril 2011

Liens utiles :
www.vueprivee.com
http://www.milkphotographie.com/

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Publié le 11 avril 2011, mis à jour le 14 novembre 2012
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