C'est la chronique vraie d'un rêve singapourien en devenir. Ecrite à la première personne, elle décrit le parcours d'obstacles, les espoirs fous et les déceptions d'un jeune français, Antoine Lemarié, qui rêve de devenir un footballeur professionnel. Singapour sera-t-elle l'eldorado où Antoine réalisera ses ambitions sportives ? Lepetitjournal.com/singapour vous donne rendez-vous chaque lundi du mois de mai pour le découvrir.
Episode 1 : Tout quitter pour partir
Tout quitter pour partir vivre mon rêve de devenir footballeur à l'autre bout du monde, c'est le pari fou que je me suis lancé il y a 6 mois.
En février 2016, je fête mes 20 ans chez moi, à Aix en Provence. À âge exceptionnel, cadeau exceptionnel : mon oncle et ma tante, expatriés à Singapour avec leur fils depuis 3 ans, m'invitent à les rejoindre pour les vacances d'été.
Alors étudiant en 2ème année de journalisme, je viens de terminer un stage à Itélé. J'y rencontre un jeune collègue prêt à tout plaquer pour partir jouer au foot en Australie à la rentrée prochaine. Son projet ravive la flamme de ce rêve de devenir footballeur qui sommeillait en moi, je décide de partir avec lui.
C'est sans compter sur mon voyage à Singapour.
Alors que je joue au foot avec mon cousin, je suis repéré par le coach d'une équipe d'expatriés, le Singapore Cricket Club. Il m'invite à venir m'entraîner avec eux le lendemain.
Si les débuts sont compliqués avec notamment des consignes en Anglais pas toujours faciles à comprendre, je fini par être de plus en plus à l'aise. À tel point que l'entraineur me propose de rejoindre son équipe pour participer au tournoi qui aura lieu le week end suivant. Tournoi qui je ne le sais pas encore, va bouleverser tous mes plans.
D'abord remplaçant, je m'impose au fil des matchs dans l'équipe jusqu'à me retrouver titulaire en finale.
Ce jour là, il y a dans mon équipe un homme d'une quarantaine d'années. Je ne le sais pas encore mais j'ai affaire à une véritable légende du football local. Ancien réfugié bosnien, kayakiste aux jeux olympiques de Barcelone, puis footballeur en Australie et enfin à Singapour où il reste encore aujourd'hui le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe nationale. Aleksandar Duric est la personne idéale pour me conseiller sur mon futur projet.
Il m'explique que pour espérer décrocher un essai dans un club australien il faut déjà être professionnel et me propose donc de tenter ma chance à Singapour. Un championnat d'un niveau à priori plus abordable et plus ouvert.
Rendez-vous est pris pour janvier, la période de recrutement pour les clubs de la Singaporean League.
à suivre ....
Antoine Lemarié, www.lepetitjournal.com/singapour, le lundi 1er mai 2017
photo Antoine Lemarie