Dans la cadre du festival Voilah ! UBISOFT présente au National Design Center, jusqu'au 25 mai, une exposition qui nous plonge au coeur de la création de leur jeu iconique, ASSASSIN'S CREED où l'équipe singapourienne s'est illustrée dans d'emblématiques combats navals. Créée en 1992, UBISOFT, entreprise bretonne a conquis le monde: c'est l'International du jeu vidéo: ils sont partout, tout le temps et en pleine expansion.
Visite de l'exposition et rencontre avec Olivier de Rotalier, managing directeur de la branche singapourienne, pour nous éclairer sur cette réussite française.
UBISOFT, le géant du jeu
Les chiffres mondiaux d'UBISOFT sont vertigineux : près de 10.000 personnes employées dans le monde, dont 80 % dans la création. C'est le second développeur de jeux vidéo et il est présent dans 30 pays, à travers 30 studios qui mettent leur travail en commun. Leur jeu iconique, Assassin's Creed, a été vendu à 105 millions d'unités, Just Dance à 60 millions. Le lancement d'un nouveau jeu équivaut au lancement d'une grosse production hollywoodienne. L'industrie du jeu vidéo est désormais supérieure à celle du sport.
Et au milieu de ses tentacules « ubisoftiennes », l'entité singapourienne créée « ex-nihilo » en juillet 2008 tire son épingle du jeu et se déploie elle-aussi en Asie avec la création en parallèle d'un studio à Chengdu en 2008 et tout récemment aux Philippines en 2016.
« Nous recherchons des talents partout et installons des studios au plus près d'eux », explique Olivier de Rotalier. « Dans les studios UBISOFT, le personnel est très impliqué. On travaille dans cette industrie par passion du jeu vidéo. Nos forces sont cette passion partagée par nos employés et leur mobilité à travers le monde ».
L'entité à Singapour représente aujourd'hui 300 personnes de 31 nationalités différentes. Elle se trouve au milieu d'un pôle plus large asiatique avec celle de Chengdu, 200 personnes et la toute récente ouverture aux Philippines, 50 employés pour l'instant. « Avec ce pôle asiatique, nous avons des perspectives de long terme ». La force d'UBISOFT est d'avoir drainé ici toute une industrie qui n'existait pas en 2008 « Nous avons travaillé en amont avec les autorités singapouriennes pour pouvoir s'implanter et avec des écoles pour mettre en place des formations pour notre métier. Autour d'UBISOFT, un écosystème lié au jeu vidéo s'est mis en place qui n'existait pas auparavant ».
Une des forces d'UBISOFT est aussi sa capacité à s'organiser pour sortir des blockbusters et à surprendre ainsi le marché par sa rapidité. Pour ce jeu culte présenté ici, 9 studios dont celui de Singapour, spécialisé dans les expériences maritimes, ont travaillé de concert. Généralement, un studio prend la direction de cet énorme projet et reparti les différentes phases entre plusieurs studios en prenant en compte les compétences et les expériences passées de chaque pôle. « Un jeu vidéo est constamment testé, la répartition entre les studios est réalisée pour ne pas casser cette itération sur un même jeu. Ce principe nous permet de vraiment gagner du temps. »
L'exposition au National Design Center, Assassin Creed :
L'exposition présentée au National Design Center, témoigne de cette passion et nous donne à voir une des raisons du succès des volets II et IV d'Assassin's Creed : les batailles navales. « Pour l'expérience du joueur, l'élément visuel a une très grande importance : celle liée à la beauté des décors, la qualité de l'histoire, les caractéristiques des personnages. Cela permet une vraie immersion dans un monde qui doit être beau et cohérent pour que le joueur ait envie de passer le plus de temps possible dans cet univers » nous rappelle Olivier de Rotalier.
Après un bref détour sur les visuels de la saga, l'exposition s'attache à décortiquer les prémices du jeu. Une de ces particularités est une connotation historique marquée. Pour « black flag », ils sont détaillés les différents vaisseaux de piraterie, les cartes de ports, les costumes, les armes. Les mouvements sont décortiqués en 2D avant d'être réalisés en 3D. Et c'est cette recherche graphique, cet «art derrière le jeu » qui sont montrés ici sur des illustrations imprimées grandeur nature.
Comme au cinéma, les bruitages ont une importance pour « l'expérience authentique » du joueur, celui de la baleine plongeant dans l'eau a été particulièrement délicat à réaliser.
Des ateliers sont également organisés pour découvrir les différentes facettes de la conception d'un jeu vidéo.
L'expérience joueur est vraiment le maitre-mot de cette industrie comme nous l'explique Olivier de Rotalier, un aller-retour continu entre la création du jeu et ses utilisateurs « Dans toutes les phases, nous sommes constamment en contact avec les joueurs : au niveau de l'annonce d'un jeu, de sa sortie et de son évolution. Aujourd'hui, on ne sort pas un jeu et on passe au prochain : il est constamment amélioré et enrichi grâce aux remontées des communautés de joueurs. Et des succès comme Assassin's Creed s'appuie sur des grosses communautés ». Pour rappel, des jeux comme la série Assassin's Creed ont été joués par plus de 100 millions de personnes?
Cette exposition nous donne à voir les premières recherches, dépouillées de technologie, gage de succès futur, celles de tous les opus de Assassin's Creed, avec un accent plus particulier sur Assassin's Creed IV Black Flag Elle met également en avant le travail primordial du directeur artistique, et ici du talentueux Kobe Sek qui pourrait signer ses visuels comme des tableaux de maîtres.
(c) UBISOFT, photo (1) exposition et photo d'Olivier de Rotalier, Managing Director Ubisoft Singapore, Chengdu & Philippines
Exposition du 18 avril au 21 mai 2017
THE ART BEHIND THE GAME, THE UBISOFT EXPERIENCE
National Design Centre, 111 Middle Road, Singapore 188969
des ateliers sont prévus, gratuits sur inscription : https://www.facebook.com/ubisoftsingapore/