La Chine s’engage dans un chantier spectaculaire : la construction de l’Aéroport International de Dalian Jinzhouwan sur une île artificielle de 20 kilomètres carrés. Conçu pour accueillir jusqu’à 80 millions de passagers par an d’ici 2035, ce projet reflète l’ambition du pays de se positionner au sommet de l’aviation mondiale tout en stimulant son développement régional.
Une infrastructure aux proportions impressionnantes
Avec un investissement de 4,09 milliards d’euros, cet aéroport intégrera un terminal de 900 000 mètres carrés ainsi que quatre pistes capables de gérer un trafic intense. Dès sa mise en service prévue en 2026, il pourra traiter 43 millions de passagers par an, un chiffre qui atteindra progressivement 80 millions en 2035. En complément, l’infrastructure pourra traiter un million de tonnes de fret par an, renforçant ainsi son rôle stratégique dans les échanges internationaux. En surpassant les aéroports de Hong Kong et Kansai, également construits sur des îles artificielles, Dalian Jinzhouwan se positionne comme une référence mondiale.
Pourquoi Dalian ? Une localisation stratégique
Située au nord du détroit de Bohai, Dalian bénéficie d’un emplacement clé pour les flux commerciaux et touristiques. Réputée pour son industrie logistique, son développement urbain rapide et son attractivité touristique, la ville était un choix naturel pour un projet d’une telle envergure. L’aéroport contribuera à relier Dalian aux grandes métropoles chinoises et internationales, tout en soutenant la stratégie de Pékin d’augmenter la capacité aéroportuaire nationale avec 22 nouveaux aéroports d’ici 2035.
Défis environnementaux et technologiques majeurs
Construire un aéroport sur une île artificielle n’est pas sans défis. Les travaux de remblaiement des sols, effectués sur une zone de 77 000 mètres carrés, ont marqué une étape essentielle en août 2024. Toutefois, des inquiétudes subsistent quant à l’impact sur les écosystèmes marins et la résilience de l’infrastructure face aux typhons et autres conditions climatiques extrêmes. La Chine devra prouver que ce projet peut conjuguer ambitions technologiques et respect de l’environnement, sous peine de critiques sévères.