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LAURE PALLEZ - Ses fonctions à l'assemblée des Français de l'étranger

Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 10 avril 2016, mis à jour le 11 avril 2016

Par Pascale Brites

Élue parmi les élus, Laure Pallez est à la fois conseillère consulaire pour la région de Shanghai et représentante à l'Assemblée des Français de l'Étranger pour la Chine. Elle nous parle de cette fonction spécifique qui l'amène à se rendre deux fois par an en France pour rencontrer ses pairs

Laure Pallez, lors de la présentation des travaux de la commission des finances, du budget et de la fiscalité, le 18 mars 2016 à l'AFE. Photo : MAEDI/Olivier BOLVIN

Lepetitjournal.com : En quoi consiste la fonction de représentante à l'Assemblée des Français de l'Étranger ?
Laure Pallez : Nous sommes 90 élus parmi les 443 conseillers consulaires du monde. Depuis la réforme de 2013, la représentation des Français à l'étranger a changé : la fonction de conseiller consulaire a été créée et le nombre de représentants à l'AFE est passé de 150 à 90. Cette réforme a permis aux Français de l'étranger d'entrer dans le droit commun au niveau de leur représentation.
Je réunis donc les deux fonctions de conseillère consulaire pour la région de Shanghai et celle d'élue à l'AFE pour la circonscription Asie Pacifique. Il s'agit là d'un rôle consultatif et non exécutif pour débattre des politiques publiques à destination des Français de l'étranger. Il me permet de faire remonter les messages en France et faire du lobbying pour les Français de l'étranger auprès des parlementaires.

Commissions administratives de l'AFE, le 17 mars 2016. Photo : MAEDI/Olivier BOLVIN

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous présenter à cette élection ?
Je ne concevais pas le rôle de conseiller consulaire sans celui de représentant à l'assemblée. C'était ma première expérience électorale mais j'avais déjà la fibre politique et j'étais investie à l'ADFE-Français du Monde, association d'utilité publique. C'est au hasard d'une rencontre avec la sénatrice Claudine Lepage que j'ai découvert ces différentes fonctions politiques. J'ai aussi eu plusieurs mentors dans mon parcours comme Marc Villard, Président de l'AFE, et Hélène Conway-Mouret, ancienne ministre des Français de l'étranger. Ils m'ont bien initiée à mes fonctions car je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Et les résultats sont bien au-delà de mes attentes. Je me demande pourquoi je ne m'étais pas engagée avant !

Vous vous rendez en France deux fois par an, quelles sont alors vos missions ?
Je vais en France deux fois une semaine pour les assemblées des Français de l'étranger. On siège du matin au soir pour échanger sur les différents sujets comme la Caisse des Français de l'étranger, l'enseignement français à l'étranger, l'attribution des bourses scolaires, l'aide juridique ou la formation professionnelle. Je préside la commission des finances, du budget et de la fiscalité, ce qui me demande de préparer en particulier les débats autour de ces thématiques et d'interpeler nos sénateurs et nos députés sur ces problématiques particulières.

Photo de famille - 24e session plénière de l'AFE Photo : MAEDI/Olivier BOLVIN

Pourriez-vous nous citer certaines de vos actions ?
Un des plus gros dossiers que j'ai eu à traiter est celui du budget des Français de l'étranger. Il est conséquent puisqu'il atteint environ 800 millions d'euros, mais l'enjeu est de montrer que les Français de l'étranger rapportent aussi beaucoup. Dans un contexte budgétaire serré, il est nécessaire de rationaliser mais de se battre pour coller aux besoins. Je me suis beaucoup investie pour le maintien du financement des bourses scolaires par exemple, dispositif précieux mais fragile. Au sujet de la fiscalité, mes actions consistent surtout à ce que les Français résidant hors de la communauté européenne soient traités comme les autres. Nous n'avons pas obtenu gain de cause sur tout pour le moment, mais nos actions continuent en ce sens comme par exemple l'harmonisation des taux d'imposition des plus-values immobilières réalisées par les non-résidents (de 33.33% à 19%). Je trouve néanmoins anormal que les Français de l'étranger non-affiliés à un régime obligatoire de sécurité sociale ne bénéficient pas du processus de remboursement de la CSG et de la CRDS sur leur revenus patrimoniaux, comme tous les résidents européens. Il faut casser les idées reçues selon lesquels les Français de l'étranger ont plus les moyens de payer que les autres.

Peu de Français de Shanghai sont informés de ces différentes actions menées en leur faveur. Pourriez-vous nous indiquer comment ils peuvent se renseigner ?
Je publie aussi régulièrement que possible sur mon site Internet laure-pallez.com des compte-rendus de nos commissions et les procès-verbaux de nos réunions sont en ligne sur le site du consulat. Les Français inscrits au consulat reçoivent également ma lettre d'information par emails. Et comme tous les autres conseillers consulaires, je suis joignable par email pour aider les résidents de Shanghai et répondre à leurs questions.
Pascale Brites, www.lepetitjournal.com/shanghai, lundi 11 avril 2016

Pour en savoir plus sur les fonctions des conseillers consulaires, lire aussi notre article CONSEILLERS CONSULAIRES - Rencontre avec nos quatre élus de Shanghai
et aussi : ASSEMBLÉE DES FRANÇAIS DE L'ÉTRANGER ? Echanges constructifs

 

Le Petit Journal Shanghai
Publié le 10 avril 2016, mis à jour le 11 avril 2016

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