Ce qu'il faut retenir du déplacement de Biden au Japon à propos de la Chine

Lors de son déplacement au Japon, le président américain a déclaré qu'il envisageait de lever des barrières tarifaires pour la Chine, soulignant qu'elles n'avaient pas été imposées par son administration. « Nous n'avons pas imposé ces barrières tarifaires », a-t-il dit quand il a été interrogé par la presse sur la possibilité de les lever, ajoutant que c'était « à l'étude ».
Sur le front de la guerre en Ukraine, Joe Biden a estimé lundi que la Russie « doit payer un prix à long terme » pour sa « barbarie en Ukraine » en termes de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés. « Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine », a dit le président américain. Car si « les sanctions n'étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d'une tentative de prise de Taïwan par la force ? » s'est-il interrogé.
Prise de risque sur Taiwan
Un nouveau partenariat économique de poids
Joe Biden a également annoncé lundi le lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays participants, dont les États-Unis et le Japon mais pas la Chine, qui voit ce projet d'un mauvais œil. Le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n'est pas un accord de libre-échange, mais prévoit davantage d'intégration entre ses pays membres dans quatre domaines clés : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
« Les États-Unis et le Japon, ensemble avec 11 autres nations, vont lancer le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique », a déclaré Joe Biden. « C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au XXIe siècle », a ajouté le président américain. Plus de détails sur l'IPEF devaient être dévoilés ultérieurement lundi.
Une alternative à la Chine
Cette initiative américaine apparaît clairement destinée à offrir en Asie-Pacifique une alternative à la Chine, deuxième puissance économique mondiale à l'influence grandissante dans la région. Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a assuré qu'il s'agissait d'une « plateforme ouverte », car conçue et définie comme telle, mais Pékin se sent délibérément exclu et l'a déjà vertement fait savoir.