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Ce qu'il faut retenir du déplacement de Biden au Japon à propos de la Chine

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Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 25 mai 2022

Lors de son déplacement au Japon, le président américain a déclaré qu'il envisageait de lever des barrières tarifaires pour la Chine, soulignant qu'elles n'avaient pas été imposées par son administration. « Nous n'avons pas imposé ces barrières tarifaires », a-t-il dit quand il a été interrogé par la presse sur la possibilité de les lever, ajoutant que c'était « à l'étude ».

Sur le front de la guerre en Ukraine, Joe Biden a estimé lundi que la Russie « doit payer un prix à long terme » pour sa « barbarie en Ukraine » en termes de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés. « Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine », a dit le président américain. Car si « les sanctions n'étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d'une tentative de prise de Taïwan par la force ? » s'est-il interrogé.

Prise de risque sur Taiwan

Concernant la situation à Taïwan, Joe Biden a prévenu lundi que les États-Unis défendraient militairement cet État souverain si Pékin envahissait l'île autonome, avertissant que la Chine « flirte avec le danger ». « C'est l'engagement que nous avons pris », a-t-il déclaré. « Nous étions d'accord avec la politique d'une seule Chine, nous l'avons signée […] mais l'idée que (Taïwan) puisse être pris par la force n'est tout simplement pas appropriée », a estimé Joe Biden.
 

Un nouveau partenariat économique de poids

Joe Biden a également annoncé lundi le lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays participants, dont les États-Unis et le Japon mais pas la Chine, qui voit ce projet d'un mauvais œil. Le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n'est pas un accord de libre-échange, mais prévoit davantage d'intégration entre ses pays membres dans quatre domaines clés : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.

 

« Les États-Unis et le Japon, ensemble avec 11 autres nations, vont lancer le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique », a déclaré Joe Biden. « C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au XXIe siècle », a ajouté le président américain. Plus de détails sur l'IPEF devaient être dévoilés ultérieurement lundi.

 

Une alternative à la Chine

 

Cette initiative américaine apparaît clairement destinée à offrir en Asie-Pacifique une alternative à la Chine, deuxième puissance économique mondiale à l'influence grandissante dans la région. Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a assuré qu'il s'agissait d'une « plateforme ouverte », car conçue et définie comme telle, mais Pékin se sent délibérément exclu et l'a déjà vertement fait savoir.

Le Petit Journal Shanghai
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 25 mai 2022

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