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EXPOSITION CARTIER - Un écrin de finesse

Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 11 septembre 2014

A l'occasion du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine, la Collection Cartier a choisi de s'arrêter à Shanghai dans la très branchée Power Station of Art. Une sélection de plus de 150 pièces horlogères historiques, aux côtés d'une trentaine de pièces contemporaines, est mise en valeur depuis juillet au c?ur de Cartier Time Art, exposition designée par le célèbre japonais Tokujin Yoshioka et déjà dévoilée à Zurich et Singapour. Le visiteur est convié à suivre un parcours sur l'?uvre horlogère de la Maison Cartier de 1874 à aujourd'hui.

Avant de commencer, qu'est-ce que la Collection Cartier ?
Elle rassemble plus de 1 500 bijoux, pièces d'horlogerie et accessoires conçus par la Maison Cartier de 1860 jusqu'à la fin du XXe siècle, et dispersés dans le monde après avoir été vendus. L'aventure commence dans les années 1970 par le rachat de la Pendule mystérieuse Portique lors d'une vente aux enchères à Genève. Depuis une présentation au Petit Palais de Paris en 1989, les articles de la Collection ont connu plus de 25 escales autour du monde dans des villes comme Tokyo, New York, Mexico, Milan, Prague et Moscou. Un choix de plus de 150 pièces est exhibé aujourd'hui à Shanghai.

Un design mêlant tradition et futurisme
L'exposition commence par une présentation classique et élégante des pièces de la Collection Cartier. Des colonnes au socle noir supportent des vitrines cubiques mettant en valeur les pendules et les montres de la Maison. L'éclairage est tamisé, propice à la contemplation.

Tokujin Yoshioka n'a pas hésité à utiliser la technique de l'imagerie vidéo. Sur un pan de mur pour un reportage sur le précieux savoir-faire artisanal de la Maison Cartier, mais aussi, à l'aide d'images 3D sur des écrans en second plan, pour expliciter l'assemblage des minuscules pièces constituant le mécanisme d'horlogerie de montres exposées en premier plan.

Enfin, le point fort de la mise en scène se situe à la fin du parcours. L'installation du designer, dans une pièce à lumière blanche, fait perdre toute notion d'espace et de temps, afin de présenter Cartier ID One et Cartier ID Two, les montres les plus récentes de la Maison. Le choc dure un instant. N'hésitez pas plus d'une seconde à pénétrer l'univers futuriste !

Les pièces exotiques
Au début du XXe siècle, un intérêt nouveau pour les civilisations lointaines teinte l'époque d'une couleur exotique et oriente le style des pièces d'horlogerie de la Maison.


L'Exposition universelle de Paris de 1900 révèle les ?ufs de Fabergé offerts à la famille impériale russe. Ces riches cadeaux inspirent l'utilisation de l'émail sur certaines créations.

Un peu plus tard, le monde s'enthousiasme pour l'Egypte ancienne grâce à la découverte du tombeau de Toutankhamon. Cartier surfe sur la vague et insère des hiéroglyphes sur les objets.

Pendule mystérieuse Chimère, 1926

A la même période, Cartier est fasciné par l'Empire du Milieu. Il favorise l'apparition de chimères, de carpes, mais aussi de dragons, figures de force protectrice, sur ses créations.

La particularité de la série des Pendules mystérieuses consiste en l'illusion du flottement des aiguilles dans le cristal, sans aucun attachement avec le mécanisme d'horlogerie.

Le dragon a remplacé l'aiguille des minutes qui parcourt le cadran de jade blanc, sur lequel une mise en scène chinoise a été gravée.

Les aiguilles ne pouvant effectuer un tour complet, elles se déplacent d'un point à l'autre des demi-cadrans avant d'être renvoyées à leurs points de départ par un système à ressort, d'où l'appellation d'aiguilles rétrogrades.

Grande pendule écran, 1926

Pendule Carpes à aiguilles rétrogrades, 1925

Un savoir-faire innovateur
Le savoir-faire de la Maison Cartier resplendit dans l'innovation apportée aux montres, tout en conservant un style distingué caractéristique.
Avec la Santos commercialisée pour la première fois en 1917, Cartier devient le créateur de la première montre-bracelet moderne pour homme. La pièce fait suite à la commande de l'aviateur Santos-Dumont qui ne pouvait lire l'heure sur sa montre de poche tout en pilotant, ses deux mains étant posées sur le manche de l'avion !

Cartier apporte également un souffle nouveau dans les formes du cadran. Celle de la montre Tonneau mélange entre le rectangle et l'ovale. La montre Crash présente un cadran tordu, comme s'il avait été écrasé lors d'un choc (cf photo ci-contre).
Avec l'apparition des mouvements à complications, Cartier sophistique rapidement la fonction de ses montres, utilisées jusque-là pour l'heure uniquement. Dès les années 1910, les montres de la Maison indiquent la date, réveillent et chronomètrent.

L'exposition instruit tout en faisant rêver et voyager. Il ne reste plus qu'à vous précipiter vers la Power Station of Art et savourer Cartier Time Art !

Cartier Time Art, jusqu'au 12 octobre à la Power Station of Arttoutes les infos dans l'agenda !
Entrée 20 RMB

Lydie Helmy pour lepetitjournal.com/shanghai Vendredi 12 septembre 2014

Le Petit Journal Shanghai
Publié le 11 septembre 2014, mis à jour le 11 septembre 2014

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