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Charlotte Gide : "Vivre en Corée permet de prendre du recul sur sa propre culture"

Dans le cadre de son partenariat avec Lepetitjournal.com, la Radio des Français dans le monde fait le tour du monde des 75 éditions du journal. Nouvelle escale en Corée du Sud, avec Charlotte Gide, responsable de l’édition Lepetitjournal.com à Séoul. Rencontre.

Charlotte GideCharlotte Gide
Écrit par La Rédaction Séoul
Publié le 12 mars 2024, mis à jour le 11 avril 2024

"La Corée est très dure à quitter”, nous confie Charlotte Gide, rédactrice en chef de l’édition lepetitjournal.com à Séoul, installée là bas depuis un peu plus d’un an. Mais d’ailleurs, pourquoi cette jeune journaliste a décidé de s’installer dans ce pays asiatique ? “J’ai toujours été fascinée par la culture asiatique. Petite fille, mon film préféré était Mulan.”

Très vite, elle se met à écouter de la K-Pop, un genre de musique coréenne réputé dans le monde. Si au départ l’écoute est “amusante car elle change de (ses) habitudes”, Charlotte Gide s’attache à la culture coréenne. Le cinéma prend également beaucoup de place dans sa vie : “Le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho me bouleverse à chacun de ses films. Ce que je regardais n’avait rien à voir avec ce que je connaissais du cinéma européen. Les problématiques sociétales de la Corée du Sud sont très justement évoquées. Je me suis questionnée sur la culture et le soft power de ce pays." 

 

 

Le coeur déjà conquis

En 2019, étudiante en droit puis en journalisme international, la jeune femme décide de réaliser son stage de fin d’études au sein de l’édition de Tokyo pendant quelques mois. Une expérience très enrichissante, où elle décide d’aller en Corée du Sud.

 

 

Là bas, la jeune stagiaire est émerveillée la pays à l’histoire complexe, notamment vis à vis du Japon, d’où elle arrive : “Les Japonais ont envahi la Corée du Sud dans le passé. Une époque où les envahisseurs ont profité de la population. Aujourd’hui, les Sud-Coréens ont cette période de l’Histoire encore en travers de la gorge”, explique Charlotte Gide, se souvenant de supermarchés coréens refusant de vendre des produits japonais. “J’avais demandé la raison, les Coréens me répondaient que le Japon ne s’était jamais excusé du mal qu’ils avaient fait." Une réalité que l’apprentie journaliste a souhaité montrer dans ses articles pendant son stage. 

Fin 2019, le retour en France est difficile : “L’Asie mais surtout la Corée du Sud me manquaient." La journaliste enchaîne les expériences en presse régionale et peaufine sa plume. Mais son esprit est ailleurs : “Je pensais sans arrêt à la Corée, cela devenait obsessionnel. Il fallait que j’y retourne." Mais comment ? Combien de temps ? Début Janvier 2023, la décision est prise, Charlotte s’envole à nouveau vers Séoul, en PVT. “Je ne réalise toujours pas que je suis ici”, espérant pouvoir rester au moins 3 ans. 

 

Une journaliste passionnée par son métier et son pays d’accueil 

Aujourd’hui, Charlotte Gide mène l’édition lepetitjournal.com à Séoul avec rythme et talent, écrivant très souvent des articles “coups de cœur” de la rédaction internationale. À la recherche de plumes bénévoles pour enrichir un peu plus l’édition, Charlotte Gide fourmille d’idées au gré de ses découvertes, ses voyages et ses rencontres. “J’aimerais réaliser un article bientôt sur les groupes de K-Pop à suivre en 2024."

Plus récemment, la journaliste a découvert, dans le quartier Gangnam, des boîtes en verre sur la voie publique. “J’ai entendu dire que ces box étaient destinées aux étudiants pour évacuer leur stress, crier, s’encourager mutuellement…Je dois faire encore des recherches sur ce phénomène tout à fait insolite pour nous." Intrigant n’est-ce pas ? 

 

 

Très épanouie par sa décision de s’installer à l’autre bout du monde, que dire à un ou une journaliste qui souhaite se lancer en Corée du sud ? “Il faut s‘écouter et foncer. C’est un pays tellement enrichissant que j’ai le sentiment de ne plus être la même journaliste qu’auparavant."

Vivre en Corée du Sud permet aussi de prendre du recul sur sa propre culture : “Différents points de vue s’offrent à nous. Il faut continuer de se nourrir de nouvelles cultures qui nous semblent parfois lointaines”, sourit Charlotte. Une chose est sûre, la fascination de notre correspondante pour la Corée du Sud n’a AUCUNE limite, de quoi nourrir chaque jour l’édition lepetitjournal.com Séoul mais aussi l’esprit de ses milliers de lecteurs français et francophones. 

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