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Droit de réponse de la députée Paula Forteza

La députée Paula FortezaLa députée Paula Forteza
Écrit par Paula Forteza
Publié le 30 juin 2021, mis à jour le 30 juin 2021

La députée Paula Forteza a souhaité exprimer ce droit de réponse suite à un article publié sur notre site :

 

Dans un interview en date du 17 juin, le référent En Marche Hubert Maguin me rend responsable de l’échec des listes soutenues par LREM dans la circonscription Amérique latine et Caraïbes, je cite : « Pour nous l’explication principale, c’est qu’on n’a pas réussi à différencier En Marche de la députée de la circonscription, Paula Forteza. Les gens ont fait l’association avec Paula, qui s’est moins investie ici depuis 2019, depuis son départ de LREM ».

 

Je tiens à apporter plusieurs précisions à ces éléments :

 

  • Sur mon investissement auprès de nos concitoyens en Amérique latine et dans les Caraïbes :

Depuis mars 2020, la pandémie a engendré des transformations importantes de mon activité parlementaire en circonscription, à la mesure des capacités réduites de circulation. Entre juin 2017 et mars 2020, j’avais réalisé pas moins de 16 déplacements dans 10 pays, soit une moyenne d’un déplacement tous les deux mois. Dès que les frontières ont pu réouvrir, je me suis rendue en décembre 2020 en Bolivie, au Chili et en Argentine où j’ai pu échanger avec les représentantes et représentants de la communauté française et un grand nombre de nos concitoyennes et concitoyens. Au Chili, c’est la question des renouvellements des titres de séjour des Françaises et Français que j’ai eu l’occasion d’adresser personnellement au Président de l’Assemblée nationale chilienne afin d’accélérer les démarches.

 

Depuis le début de la pandémie, je travaille activement pour venir en soutien aux Françaises et Français de notre circonscription :

 

- j’ai développé la plateforme « solidarité-fde » pour venir en aide dans les premiers jours de la crise aux personnes en grandes difficultés ;

 

- avec mes équipes, nous avons traité plus de 1030 demandes individuelles de personnes rencontrant des difficultés liées à la pandémie en leur venant en aide très concrètement sur des démarches administratives, des problèmes de visa, de rapprochement, d’accès aux aides, de soutien aux démarches d’inscription d’enfants dans le réseau AEFE, de rapatriement médical. Nous avons organisé 5 permanences virtuelles dans les premières semaines de la crise pour répondre aux demandes les plus urgentes et faire le lien avec les services consulaires et les administrations en France ;

 

- j’ai plaidé pour et voté l’ensemble des aides d’urgence pour venir en aide à nos concitoyennes et nos concitoyens ;

 

- je me suis fortement engagée sur le situation des couples binationaux en alertant à plusieurs reprises le Premier ministre et le ministre de l’intérieur pour faire du rapprochement de conjoints un motif impérieux pour se déplacer ;

 

- j’ai fait valoir mon pouvoir de contrôle parlementaire en interrogeant à plusieurs reprises le gouvernement sur la stratégie vaccinale des Français de l’étranger (par question orale ; par courrier ; lors de nos échanges avec le secrétaire d’Etat) ;

 

- je me suis publiquement opposée à la suspension des vols entre la France et le Brésil, en proposant une solution simple et efficace de quarantaine renforcée et obligatoire à l’arrivée, solution qui a été par la suite acceptée par le gouvernement ;

 

- j’ai défendu, avec les parents d’élèves du lycée Franco-Argentin, la révision de la méthodologie d’évaluation des élèves de la zone Sud, révision qui a été acceptée par le ministre de l’éducation nationale dans la foulée ;

 

- j’ai été en contact rapproché avec l’ensemble des Ambassadrices et Ambassadeurs lors des situations de crise que notre continent a connu (Venezuela, Chili, Bolivie, Haïti, Colombie, Nicaragua), avec qui je maintiens un échange régulier ;

 

- J’ai continué à animer des évènements de réflexion sur la place des Femmes en politique en Colombie, sur les élections constituantes au Chili, sur la sensibilisation des écoliers aux sujets environnementaux au Mexique.

 

 

  • Sur mon rapport à LREM et sur les élections consulaires

 

J’ai quitté LREM il y a maintenant plus d’un an et demi. Pour moi, les idées priment sur les personnes et les étiquettes : en 2017, c’est avec sincérité et conviction que j’ai soutenu le candidat Emmanuel Macron. J’ai été très active au sein de la majorité présidentielle pour faire adopter des mesures importantes sur les sujets de mon expertise (i.e numérique en étant rapporteure de la loi concernant la protection des données personnelles ; démocratie en étant responsable de la loi pour la confiance en la vie politique ; environnement en faisant adopter de nombreux amendements dans la loi sur l’économie circulaire).

 

En 2020, j’ai fait le choix de la clarté et de la cohérence : n’étant plus en accord avec l’orientation de ce gouvernement et de sa majorité, j’ai préféré quitter le parti et le groupe parlementaire. Je me suis à l’époque expliquée publiquement auprès des électrices et électeurs sur les raisons de mon choix, dans la transparence la plus totale.

 

Concernant les élection consulaires, j’ai toujours considéré que le travail et l’investissement des élues  et élus de terrain était indispensable. J’ai en ce sens porté en hémicycle la réforme de la représentation des Français de l’étranger qui a permis notamment, de renforcer leurs prérogatives en attribuant la présidence du conseil consulaire aux conseillères et conseillers des Français de l’étranger, ou encore de leur accorder des droits à la formation.

 

Par ailleurs, au cours de ces dernières élections, j’ai fait le choix, après avoir échangé avec un grand nombre de listes, de rester le plus en retrait possible pour ne pas « sur-politiser » et « nationaliser » le scrutin. J’ai simplement appelé les électrices et les électeurs de la circonscription à se porter sur des listes qui défendent les valeurs de l’écologie, de la démocratie et de la solidarité dont nous avons plus que jamais besoin. Les résultats montrent que les électrices et les électeurs ont effectivement suivi la même boussole à l’heure de passer à l’isoloir. J’ai enfin fait part de ma reconnaissance à tous les conseillères et conseillers sortants pour leur travail crucial aux côtés de nos concitoyens durant la pandémie, et j’ai félicité l’ensemble des nouvelles élues et nouveaux élus.

 

  • Sur l’expression de Monsieur Maguin

 

À quelques jours des élections régionales et départementales, qui ont marqué une défaite retentissante pour LREM partout en France, il est étonnant de porter la faute de la défaite de son parti LREM dans notre circonscription sur ma seule personne.

 

Je pourrais en être flattée si cette surdité à l’égard du message porté par les électrices et les électeurs dans les urnes, que Monsieur Maguin partage avec un grand nombre de responsables de son parti et de membres de ce gouvernement, n’était pas en train de contribuer à dangereusement éloigner les Françaises et les Français de la politique.

 

Je conseille amicalement Monsieur Maguin de ne pas adopter l’habitude de ses collègues LREM de transformer les échecs en victoires et de chercher des boucs-émissaires, mais plutôt de substituer à l’arrogance, l’apprentissage de la défaite humble.

 

Enfin je l’appelle, comme j’ai pour ma part le soin de le faire à son égard, à m’interpeller sur le plan des idées ou des positionnements politiques et non sur celui de mon engagement et du dévouement à ma mission qui sont tous deux indéfectibles depuis le premier jour de mon mandat.

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