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SANTIAGO - Un ville qui a du (des) chien(s)

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 26 octobre 2010, mis à jour le 4 octobre 2013

A Santiago, il y a des musées, des vendeurs ambulants, des marchés et, jamais bien loin de tout ça il y a des chiens errants. Ici, les «kiltros» font partie intégrante du paysage et sont près de 250 000 à errer dans les rues de la capitale. On les accuse de beaucoup de maux : morsures, saleté de la ville, bagarres, mais des lois et des associations les protègent aussi. Petit point sur ce problème canin

Chiens errants qu'on appelle ici los "kiltros" (Photo C.M)

Autour du palais de la Moneda, ils sont une vingtaine de chiens errants. Assis là, en bande, unis, quasi comme une famille. Comme dans beaucoup de pays encore sur le chemin du développement ce problème du grand nombre chiens vagabonds dans les rues ?car c'en est un selon la mairie- est fréquent. Bien souvent, leurs maitres les abandonnent par manque de moyen. La logique est simple : nourrir son enfant ou son chien. Le choix est vite fait. « Au Chili, c'est aussi un problème de mentalité : ce n'est pas dans la culture de soigner les animaux. Le problème c'est que les gens les considèrent plus comme des objets pratiques. Du genre le chien accessoire de mode ou le chien en guise d'alarme ! », explique Eugénia Huart, vétérinaire à Santiago.

« Domiciliés-errants »
Estimés à plus de 250.000 les chiens errants sont aussi nombreux pour plusieurs raisons : l'absence de fourrière municipale, le manque de campagnes de stérilisation et l'absence de politique d'élimination des chiens errants qui existe dans d'autres pays. Au Chili, près de 70% des cabots vagabonds ne sont finalement pas de « vrais » Sans Domicile Fixe, mais plutôt des « domiciliés-errants ». C'est-à-dire qu'ils sont généralement nourris par les mêmes personnes, bien qu'ils ne possèdent pas de maison d'accueil.  Attaques, morsures, accidents de la circulation on dénombre environ 40.000 incidents par an.  Au niveau sanitaire tout n'est pas rose non plus : « ll y a beaucoup de cas de gale, de rage et d'infection au Chili. Quand les chiens sont mal nourris les parasites se forment », précise la vétérinaire. En cas de morsures il ne faut surtout pas minimiser : «Directement, il faut se désinfecter à l'eau oxygénée et se rendre chez le médecin qui vous prescrira une traitement anti-rage. »

Ne pas les nourrir !
De fait, tous les habitants ne portent pas la même attention à ces bâtards plus ou moins avenants,  et sont parfois même violents avec ceux qui, une fois la nuit tombée, éventrent les poubelles. Les commerçants les accusent aussi de repousser les touristes et de les éloigner des endroits ou ils « règnent » en maitre.
Néanmoins, certains commerçants les considèrent comme leurs chiens malgré le fait qu'ils ne leur donne pas pour autant un toit. Ils les nourrissent et parfois même ils leur donne un nom. Mais l'investissement s'arrête là. Un animal ça coûte cher.

Une loi pour les protéger
Juan, employé municipal dans le centre, confie que dès qu'il peut il distribue aux chiens ses restes de nourriture.  Mais selon Eugenia Huart, la spécialiste, donner la fin de son casse croute, aux quatre pattes n'est pas une bonne chose : « En les nourrissant ponctuellement, un phénomène se créé : les chiens se regroupent dans certains endroits de la ville, et c'est à partir de ce moment qu'arrive le danger. Un chien isolé n'est pas violent, mais les chiens en bande le sont ». Que faire alors ? « Le mieux c'est de se concentrer sur un chien à 100% et non pas de nourrir tous ceux de son quartier. Il faut le recueillir, le stériliser, le nettoyer, le vacciner et ensuite soit l'adopter ou lui trouver un foyer », dit la vétérinaire.
Mais, ces mêmes chiens sont aussi souvent la cible des deux pattes- comprenez nous, les humains-et victimes de violences. Depuis 2009, l'Etat a réagi et une loi de protection des animaux a été votée par le gouvernent. Elle stipule que toute personne qui aurait des gestes de maltraitance envers un animal sera punie de trois ans de prison. Toujours une vie de chien pour "los perros vagabuntes" de Santiago, mais un peu d'amélioration.
Céline Masfrand (www.lepetitjournal.com Santiago) Mardi 26 octobre 2010.

Soc Protectora Animales
Calle Libertad 1550
Santiago, Chile
(0)2 681 0394
http://www.mismascotas.cl/ 

logofbsantiago
Publié le 26 octobre 2010, mis à jour le 4 octobre 2013

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