L'Eldorado du fruit se trouve au Chili, premier pays exportateur de l'hémisphère sud. Analyse d'une situation aux saveurs de kiwis, prunes, raisins et clémentines
Sur l'année 2013, les exportations de fruits ont augmenté de 5,4%. Dans le détail, les fruits frais ont enregistré une hausse moyenne de 5,1%, tandis que les fruits secs ont connu un boom de 24,6% (selon les chiffres de « la Oficina de Estudios y Politicas Agrarias », l'ODEPA, et des organismes douaniers).
Les fruits frais qui s'exportent le mieux sont les mandarines et clémentines (11,6% de hausse), les prunes (10,3%), les pommes (9,3%), les poires (6,9%) et le raisin (5,4%). Pour les fruits secs, les noisettes ont la cote avec une hausse spectaculaire de 51%, suivies des noix (34,5%).
Le ministre de l'agriculture chilienne, Luis Mayol, se réjouit d'autant plus que l'année fut rude, avec des taux de change défavorables à l'exportation, une sécheresse dans les régions du Centre et du Nord, le manque de main d'oeuvre et les grèves portuaires du mois de Mars.
Le Chili est un géant agricole, grâce à son climat qui peut être qualifié de Méditerranéen (rare dans l'hémisphère sud sauf en Afrique du Sud et en Australie), favorisant la production fruticole, et plaçant ainsi le pays en première position des exportateurs de l'hémisphère sud. Pour exemple, les exportations de fruits frais sur l'année 2013 représentent quatre milliards de dollars. Les principaux marchés pour l'agriculture chilienne sont les Etats-Unis (38%), l'Europe (29%) et l'Amérique Latine avec 16%.
Un commerce juteux, lorsqu'on sait qu'un kilo de cerises vendu autour de 1000 pesos (soit 1,30?) sur les marchés chiliens en janvier, est vendu jusqu'à 50? le kilo sur les étals français.
Adrien Beria (lepetitjournal.com/santiago). Reprise du jeudi 16 janvier 2014