Édition internationale

Fabien Lamaison embarque l’Amérique à bord de Plastic Odyssey Fund

Originaire de Bordeaux et installé à San Francisco depuis plus de dix ans, Fabien Lamaison pilote Plastic Odyssey Fund, la branche américaine d'un projet international engagé contre la pollution plastique des océans.

Fabien Lamaison embarque l’Amérique à bord de Plastic Odyssey FundFabien Lamaison embarque l’Amérique à bord de Plastic Odyssey Fund
Écrit par Sherilyn Soekatma
Publié le 30 juillet 2025, mis à jour le 19 octobre 2025

 

Originaire de Bordeaux, Fabien Lamaison a grandi entre l’océan Atlantique, les Landes et les bancs de l’école d’ingénieur à Brest. « J’ai toujours été proche de l’eau », confie-t-il. Alors, quand une opportunité professionnelle l’amène aux États-Unis en 2007, c’est presque naturellement qu’il atterrit à San Francisco : « J’ai signé pour San Francisco sans même avoir visité la ville. Je m’attendais au soleil de Los Angeles ; j’ai eu le brouillard du Pacifique. Mais je suis tombé amoureux des Redwoods et de l’équilibre entre nature, créativité et innovation. »

 

« Le modèle circulaire – les personnes, la planète et le profit – ne fonctionne que si ces trois éléments avancent ensemble. »

 

Plastic Odyssey Fund contre la pollution plastique

Après une parenthèse à New York et Miami, Fabien Lamaison revient poser ses valises à San Francisco, en Californie. Pour lui, l’engagement environnemental semble être une trajectoire naturelle : « Je crois profondément que l’innovation doit servir à la fois les gens et la planète. ​​Le modèle circulaire – les personnes, la planète et le profit – ne fonctionne que si ces trois éléments avancent ensemble. »

Aujourd’hui, Fabien Lamaison est directeur de Plastic Odyssey Fund, la branche américaine qu’il a co-fondée aux côtés de Simon Bernard et Alexandre Dechelotte : « Je m’occupe de la stratégie, des partenariats et du développement, explique-t-il. Notre objectif est double : accroître notre visibilité et notre impact aux États-Unis, et tisser des liens solides avec les associations locales, les bailleurs de fonds et les institutions qui se consacrent à la protection des écosystèmes océaniques et aquatiques. »

 

 

Basé à 9Zero, le hub d’innovation climatique de San Francisco, le bureau américain de Plastic Odyssey sert de relais entre le mouvement international, les partenaires régionaux, les donateurs et le public.

« Nous mobilisons des ressources locales pour soutenir des expéditions, des campagnes éducatives, et surtout nous engageons le public, insiste-t-il. Au cours des six derniers mois seulement, nous avons organisé 14 événements réunissant plus de 800 participants et mobilisé un réseau de plus de 50 bénévoles. »

 

De gauche à droite, Alexandre Dechelotte, Fabien Lamaison et Simon Bernard.
De gauche à droite, Alexandre Dechelotte, Fabien Lamaison et Simon Bernard.

 

Cap sur l’innovation

Pour sensibiliser le public américain, le discours de Plastic Odyssey se veut clair : « Il faut parler d’urgence, mais aussi d’opportunités. Les gens ici veulent des solutions concrètes, des histoires d’audace et d’impact ».

Pour la fondation, les mois à venir s’annoncent denses : « Nous nous concentrons d’abord sur San Francisco, puis sur d’autres hubs côtiers comme Seattle, New York, ou encore Los Angeles, explique Fabien Lamaison. L’idée, c’est de bâtir une base de partenaires, de donateurs et de relais locaux. » La récente reconnaissance officielle de Plastic Odyssey Fund comme organisation 501(c)(3) — une organisation à but non lucratif — donne un nouvel élan à cette expansion.

Mais le développement de Plastic Odyssey Fund n’est pas sans obstacles : « L’océan reste largement absent du débat environnemental alors qu’il régule le climat, abrite une biodiversité essentielle et produit une grande partie de l’air que nous respirons », regrette Fabien Lamaison.

Et puis, tout reste à construire : « Nous sommes une petite équipe engagée sur tous les fronts : collecte de fonds, programmes, mobilisation du public. Un défi intense mais passionnant. » L’objectif, à terme, est de bâtir une structure autonome, capable de porter pleinement la mission.

 

 

Au-delà de l’environnement, c’est une vision du monde que défend Fabien Lamaison à travers Plastic Odyssey, une manière de connecter les cultures, les réseaux et les causes : « Les communautés autour de la fintech, du climat, de l’océan, ou LGBTQ+ ont été essentielles pour moi. Ce sont elles qui font avancer les idées. »

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