

Au coeur de Ho-Chi-Minh Ville, l'Hotel Majestic est un des monuments de la capitale du sud du Vietnam qui a traversé les âges. 85 ans après son ouverture, c'est aujourd'hui un des témoins de l'histoire mouvementée du pays. Avant d'être récompensé par cinq étoiles, il a joué un rôle important dans les conflits internationaux qui ont secoué le pays. Visite d'un lieu chargé d'Histoire.
Le Majestic Hotel fait partie de ces endroits qui ont traversé plusieurs époques successives en gardant leur âme d'origine. C'est un des vestiges de l'empreinte française au Vietnam.
Depuis son ouverture en 1925, cet hôtel a toujours été à un emplacement clé dans Ho-Chi-Minh Ville. Situé à l'angle des rues Dong Khoi (anciennement Rue Catinat) et Ton Duc Thang (anciennement Quai de Belgique), il fait face à la rivière Saigon. Cette situation en plein coeur de l'agglomération lui permet d'être proche de plusieurs lieux importants, que ce soit de la cathédrale Notre-Dame ou de l'Opéra, de la Poste centrale ou de la mairie.
Fort d'une capacité d'accueil de 175 chambres, il reçoit tout au long de l'année des touristes venus des Etats-Unis, de France, d'Allemagne, d'Australie ou d'ailleurs.
Avant ça, il y eut des époques où ce ne sont pas les touristes qui ont fait sa renommée. Durant la seconde guerre mondiale, l'armée impériale japonaise s'en servit comme baraquement militaire. Pendant la guerre du Vietnam ensuite, ce sont des correspondants de presse et des reporters étrangers qui investirent les lieux. On pouvait aussi y trouver des espions. Le Majestic ne disposait alors que de 44 chambres réparties sur quatre étages. Agrandi en 1968 puis en 2003, il offre maintenant plus de surface pour une meilleure qualité de séjour.
Un hôtel au luxe fin et renommé
Bâti dans un style colonial à la française, c'est aujourd'hui la touche Art Déco qui prédomine. C'est un modèle d'élégance et de raffinement. Un certain nombre d'invités de prestige sont descendus au Majestic. Le correspondant de la BBC Jacques Bekaert y séjourna ainsi que l'écrivain japonais Kaiko Takeshi. On y vit passer le Prince Edwards Andrew d'Angleterre, le Prince Henrik du Danemark ou encore le grand chef chinois Martin Yan. Enfin, François Mitterrand y fit escale lors de son voyage au Vietnam ainsi que Catherine Deneuve lors du tournage du film Indochine sorti en 1992.
Une entreprise qui tourne à plein régime
Aujourd'hui, l'hôtel emploie près de 300 personnes. "Nous nous devons d'offrir un service d'une qualité exceptionnelle" explique John Lin, directeur des ventes et du marketing du Majestic. Pour cela, de multiples services sont à la disposition des clients. On trouve deux restaurants proposant de la cuisine occidentale ou vietnamienne. On peut se déshaltérer dans trois bars différents, dont un sur la terrasse du 8éme étage qui offre une vue panoramique sur la ville et le fleuve.

Le Majestic a su exploiter son Histoire ainsi que sa situation idéale au coeur de la métropole vietnamienne. Il a pu ainsi se hisser parmi les grands hôtels de standing international. Il fait partie de ces lieux qui font de Ho-Chi-Minh Ville une cité rayonnante en Asie du Sud-est.
Lucas Lahargoue (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) vendredi 20 août 2010
A relire notre article du 25 juin 2010 - Saigon: A la poursuite du temps des colonies


































