Après avoir commencé sa carrière en France, Gianni dell'Orto s'est spécialisé dans le recrutement. A la tête de Neusearch, il se charge de dénicher des profils de haut niveau pour ses clients. Il revient sur les spécificités du recrutement en Italie.
Gianni dell'Orto est spécialisé dans le recrutement de profils de haut niveau (photo : Neusearch)
Le marché des cadres est-il très différent entre la France et l'Italie ?
Il n'y a pas de grandes différences. La particularité du système italien tient néanmoins dans l'absence de réseau grandes écoles. Il n'existe pas à proprement parler d'annuaires d'anciens. Dans le secteur privé, le recrutement par recommandation est de moins en moins utilisé. Depuis une trentaine d'années, les Italiens ont tendance à faire de plus en plus attention aux compétences réelles.
Comment se déroule un entretien de recrutement ?
Il est similaire à ce qu'on peut rencontrer en France. Le candidat devra exprimer son intérêt pour la société, raconter son expérience professionnelle. Les jeunes talents seront soumis généralement à des tests psychologiques mais on a peu de chance, par rapport à la France, d'être confronté à une analyse graphologique. Pour un recrutement, il faut compter entre trois et cinq entretiens.
Les Italiens sont-ils sensibles aux candidatures étrangères ?
Oui, à condition si celles-ci présentent un avantage compétitif. Le candidat doit bien se renseigner sur son secteur dans la Péninsule. Une personne qui a déjà eu une expérience précédente en Italie part avec un avantage : les recruteurs cherchent généralement des personnes qui parlent bien l'italien et qui ont le désir de s'intégrer. Au niveau contractuel, les Français ne devront pas s'étonner de se voir proposer des contrats à durée déterminée. Les CDI sont rares et le marché beaucoup plus flexible qu'en France.
Sara Fredaigue (www.lepetitjournal.com - Rome) jeudi 10 septembre 2009
Pour en savoir plus : www.neusearch.com
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