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Élections consulaires : Alexandre Rata (En Marche)

Alexandre Rata et Cécile Le GuillyAlexandre Rata et Cécile Le Guilly
Cécile Le Guilly (à gauche), colistière d'Alexandre Rata (à droite)
Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 13 mai 2021, mis à jour le 14 mai 2021

L’élection des conseillers consulaires approche. Pour vous aider à mieux connaître les candidats des circonscriptions de Rio de Janeiro et São Paulo, ainsi que leurs programmes, lepetitjournal.com do Brasil leur a posé les mêmes questions. Ces interviews réalisées par écrit vous sont proposées dans l’ordre des tirages au sort effectués par les consulats généraux. Elles sont publiées entre le 6 et le 17 mai, c’est-à-dire avant le vote sur internet qui sera ouvert du 21 au 26 mai. L’élection « à l’urne » aura lieu quant à elle le 29 mai.

A lire aussi : Les élections consulaires à Rio de Janeiro en 6 questions.

 

Aujourd’hui, Alexandre Rata et la liste “En Marche pour les françaises et les français du Brésil“.

 


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Alexandre Rata : j'ai souhaité que Cécile Le Guilly, ma co-listière, réponde avec moi à cette interview.

Cécile Le Guilly : Bonjour, je suis tombée amoureuse du Brésil et surtout d’un brésilien lors de vacances à Rio. En 2013, j’habite d’abord à Copacabana; à la naissance de ma fille on s’installe dans une maison avec jardin à Anchieta (zone Norte). Avec mon mari, on crée une entreprise de tourisme réceptif. Mais la pandémie stoppe net notre activité. Je bénéficie alors en 2020 de l’aide SOS, Secours Occasionnel de Solidarité, l’enveloppe de 50 millions d’euros mise en place par le gouvernement d’Edouard Philippe pour les Français de l’Etranger. Actuellement, j’étudie le montage vidéo.

AR : Bom dia, moi, c’est Alexandre Rata. Mon histoire commence aussi par des vacances: à Bahia de 2004 à 2010. En  2011, je pose mes valises à Rio où je crée une agence de design puis une agence de communication scientifique à Sao Paulo avec Loick, un franco-brésilien. Dès le début, on joue collectif avec le « Club France »: les institutions, associations et entreprises françaises installées au Brésil.
On développe le Projeto Educação pour donner leur chance professionnelle à des jeunes issus des favelas et on soutient en pro bono le tissu associatif francophone comme les ONG Sorriso no Morro, Futuro Bom, projeto Uerê.
Après 4 ans à Ipanema, je m’installe fin 2015 à Tijuquinha, dans la Zone Oeste.
En 2016, inquiet par la montée des extrémismes, j’adhère au projet d’Emmanuel Macron d’une troisième voie sans clivage droite-gauche. Je co-crée le Comité En Marche à Rio en 2017, aujourd’hui le plus important d’Amérique du Sud.

 

Comment avez-vous constitué votre liste ?

Vous parlez de liste. Nous préférons le mot “équipe”.
On a constitué l’équipe en février 2020 via les groupes Facebook en repérant les profils de personnes impliquées dans la communauté française du Brésil et qui démontraient des qualités de futurs conseillers: savoir expliquer et aimer assister dans leurs démarches leurs concitoyens. Sans ces forums, Cécile et moi, on ne se connaitrait pas car 35 stations de métro nous séparent, chacun au terminus de sa ligne de métro.
L’idée est de couvrir toute la circonscription: du Minas Gerais à toutes les zones de Rio de Janeiro: Élodie Pigeon et Benjamin Cano-Planes pour la Zona Sul, Cécile pour la Zona Norte et moi pour la Zona Oeste; Arnaud et Sigrid Vin pour Belo Horizonte.
La deuxième idée est de regrouper des entrepreneurs installés durablement et qui seront toujours là à la fin du mandat.
Le troisième critère, c’est le partage de valeurs comme : la justice sociale, l’égalité des chances et la défense des minorités.
Enfin évidemment, un soutien à la majorité présidentielle: quatre membres de notre “liste” ont été élus à une forte majorité au conseil territorial d’En Marche d’Amérique Latine.
Nos compatriotes pourront compter sur une équipe soudée depuis 16 mois, une équipe de nouveaux visages, proches d'eux, issus de la société civile, solidaires et efficaces : nous sommes fiers d’avoir été les premiers à déposer notre candidature au Consulat.

 

Comment envisagez-vous cette fonction de conseiller consulaire ?

Notre vision de la fonction:
Rendre accessible, nous serons au service de nos compatriotes pour décoder, expliquer et communiquer de façon simple les procédures, les dispositions et les opportunités offertes par le Consulat. En un mot : traduire.
Être accessible, de partout dans la circonscription grâce aux nouvelles technologies, on pourra nous rencontrer deux fois par mois avec la permanence à distance par Zoom.
Mais nous pensons, comme tout le monde, que rien ne remplacera le contact humain. Dès que la situation sanitaire le permettra, nous referons des permanences physiques au Consulat et accompagnerons les tournées consulaires à Belo Horizonte et Vitoria. Nous serons disponibles avec un seul numéro pour soulever les interrogations des français du Brésil et remonter leurs problèmes et un seul groupe whatsapp pour partager les informations.
Nous serons proches de nos compatriotes pour les représenter auprès du Consulat sur toutes les affaires sociales : enseignement, santé, emploi, citoyenneté et sécurité.
Nous remonterons leurs autres préoccupations comme par exemple la fiscalité aux institutions républicaines.
Faire partie de la Majorité Présidentielle, c’est aussi avoir accès à une oreille attentive des parlementaires et des conseillers des ministres.
Enfin, notre liste ne se cache pas derrière un nom poétique ou faussement apolitique. Nous assumons notre appartenance à la Majorité Présidentielle.
Nous sommes soutenus par La République en Marche, Agir, Territoires de Progrès et le Parti écologiste!
En septembre, nous voterons pour 6 sénateurs de cette majorité.

 

Quels sont selon vous les principaux défis aujourd’hui pour les français établis au Brésil ?

En temps normal, nos défis à tous en tant que français installés au Brésil sont aussi ceux des brésiliens: santé-éducation-sécurité.
Cette trilogie est un droit fondamental en France : c’est notre service public français dont nous sommes si fiers. Au Brésil, il faut passer par le privé pour bénéficier d’une santé, éducation et sécurité de qualité. C’est inaccessible pour beaucoup de nos concitoyens. En un an, suite à la Covid19, 50 millions d’euros supplémentaires ont été affectés pour les bourses scolaires.
La pandémie a exacerbé le défi sanitaire: l’accès au vaccin, la reconnaissance du Coronavac par l’Union Européenne et l’autorisation de voyager entre le Brésil et la France doivent être nos priorités.
C’est les messages que j’ai remontés lors de mon entretien du 30 avril avec Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État des Français de l’Étranger.

Cécile le Guilly : La crise sanitaire est devenue une crise économique pour beaucoup de nos concitoyens. Surtout ceux qui travaillent dans la restauration, l’hôtellerie ou le tourisme comme moi.

 

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

On préfère parler d’engagements. En écoutant nos concitoyens, nous avons établi 30 propositions dans 7 domaines d’action qui sont prioritaires à leurs yeux :
La solidarité et l'action sociale : par exemple, faciliter l’accès à l’aide SOS (proposition 1).
Santé, protection sociale et retraite : pérenniser la nouvelle disposition permettant de bénéficier sans carence de la Sécurité Sociale pour les français rentrant en France (proposition 5).
Enseignement à la française : défendre un enseignement de qualité accessible au plus grand nombre en pérennisant le budget de 50 millions d’euros supplémentaires de bourses scolaires mis en place depuis le début de la pandémie (proposition 8).
Services publics et administration: appuyer la numérisation et la simplification administrative (proposition 14).
Emploi et entrepreneuriat : conseiller et aider les entrepreneurs français de l’étranger (EFE) désormais éligibles aux aides (STAFE) via les associations (proposition 20).
Transition écologique : appuyer la création d’une forêt tropicale urbaine des français du Brésil pour lutter contre le changement climatique et la précarité en plantant des arbres fruitiers dans des zones défavorisée (proposition 25).
Unité et convivialité de la communauté française: proposer une communication unifiée du Conseil Consulaire (proposition 27), appuyer une journée fédératrice autour du sport avec les clubs francophones et les ONG qui aident l’intégration des jeunes des favelas par le sport (proposition 29).
L’intégralité de nos 30 propositions est disponible sur notre site, et nous avons aussi fait une vidéo sur notre chaîne Youtube pour répondre à ces questions de façon plus détaillée.

 

Equipe de campagne LRM Rio
De gauche à droite, Benjamin Cano-Planes, Cécile Le Guilly, Alexandre Rata, Élodie Pigeon.

 

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