Eduardo Paes a publié de longues excuses ce matin sur Twitter, après avoir été vu en train de chanter sans masque dans un bar samedi soir, alors que les rodas de samba sont toujours interdites dans la ville.
La samba, c’est l’un de ces éléments aussi typiquement cariocas qu’incompatibles avec le Covid. Alors, la tentation est-elle parfois trop forte pour y résister ? Le maire de Rio, Eduardo Paes, a en tous cas été vu en train de chanter samedi soir, sans masque, dans un bar où la distanciation sociale était loin d’être respectée. Alors qu’il vient lui-même de récupérer du Covid, et qu’environ 250 personnes en meurent encore chaque jour à Rio, l’image est mal passée.
Ce matin, Paes a donc publié de longues excuses sur Twitter, rappelant que “le coronavirus est une maladie grave“, et que “nous sommes encore loin de la fin de la pandémie.“
“Il est essentiel de respecter les restrictions mises en place par la Mairie (la Prefeitura), pour continuer le combat contre la maladie“ a-t-il poursuivi, avant de risquer pour ne pas se déjuger tout à fait qu' “il est possible de fréquenter nos bars et nos restaurants, mais toujours en respectant les limites fixées.“
Depuis vendredi, les mesures de restrictions contre le Covid-19 ont été diminuées à Rio. Les bars et restaurants peuvent fonctionner sans limite d’horaires, les barracas ont fait leur retour sur les plages aussi bien en semaine que le week-end, et les musées ont rouvert.
Parmi les choses encore interdites, les boîtes de nuit et, justement, les rodas de samba – dans quelle autre ville du monde ont-elles leur paragraphe spécial au milieu des restrictions anti-Covid ? Même en pleine pandémie, elles gardent une place centrale – les Cariocas ne laisseront pas la samba mourir, comme dit la chanson. Mais Eduardo Paes aurait peut-être dû montrer un autre exemple.