Des négociations récentes entre l'UE et la Chine à propos du marché des véhicules électriques semblent enfin ouvrir la voie à une nouvelle entente commerciale. De quoi apaiser plusieurs mois de tensions...mais le tour est-il joué ?
Un possible dégel des relations commerciales avec la Chine
Bruxelles et Pékin seraient, selon certains rapports, sur le point de trouver un accord pour remplacer les droits de douane imposés aux véhicules chinois. En effet, à la suite de nouvelles négociations, une alternative plus équitable et compatible avec les règles de l’OMC aurait été proposée. Après plusieurs mois de tensions, une entente commerciale pourrait finalement voir le jour.
Pour rappel, l’UE accusait Pékin d’offrir aux constructeurs basés en Chine (Tesla, SAIC, BYD, Geely…) de larges subventions leur permettant de produire et vendre à des prix artificiellement bas. Les industries européennes, fortement désavantagées, avaient vu leur compétitivité sur le marché nettement diminuer. En réaction, la Commission européenne avait lancé plusieurs offensives. Par exemple, elle avait augmenté en octobre dernier les droits de douane sur tout véhicule construit en Chine jusqu’à 45,3 %. Cette mesure, qualifiée de “protectionniste”, avait suscité la colère de Pékin, qui avait fini par imposer à son tour des taxes sur certains produits européens, notamment le cognac français.
Un accord avec la Chine, mais sous quelles conditions ?
Même si peu d’informations ont été communiquées pour l’instant, l’accord pourrait prendre la forme suivante, selon Bernd Lange, président du Comité de Commerce de l’UE : « La Chine pourrait s’engager à proposer ses véhicules électriques en Europe à des prix minimums. Cela éliminerait le problème de concurrence déloyale causé par des subventions injustes. » Le but serait donc de fixer un prix “plancher” pour tout véhicule électrique importé de Chine sur le marché européen, permettant aux fabricants locaux de ne pas tailler leurs marges face aux constructeurs chinois.
Néanmoins, certains fonctionnaires, souhaitant rester anonymes, ont laissé entendre que des obstacles subsistent toujours entre Pékin et Bruxelles, réduisant fortement les chances de voir un accord aboutir dans les semaines à venir. La situation pourrait donc connaitre de nouveaux rebondissements.
Affaire à suivre