Samantha Gautherot, au pair en Nouvelle-Zélande : une aventure au bout du monde

Un départ pour l'inconnu

Samantha n’était pas prédestinée à devenir au pair. Issue d’une formation en droit et en assurance, son quotidien en France ne l’amenait guère à se pencher sur des opportunités à l'étranger. "J'avais cette peur de partir seule, mais c'est justement ce que je voulais affronter", explique-t-elle. Son choix de destination n’a rien d’anodin : la Nouvelle-Zélande, avec ses paysages spectaculaires et sa culture accueillante, représentait pour elle un moyen de s’immerger dans une aventure hors du commun.

Pourtant, la jeune femme ne disposait d’aucune véritable expérience avec les enfants. Quelques babysittings et des heures passées avec ses neveux et son filleul composaient ses seules références.

"J’ai toujours aimé m’occuper des petits, mais être au pair, c’était autre chose. Je savais que j’allais apprendre sur le tas", confie-t-elle.

C’est finalement une annonce d’un couple franco-sud-africain, cherchant une au pair francophone pour initier leur fils à la langue, qui l'a convaincue de franchir le pas.

Une vie au sein d’une famille accueillante

Une fois arrivée en Nouvelle-Zélande, Samantha découvre sa nouvelle famille d’accueil et le quotidien qui l’attend. "Ils m’ont tout de suite mise à l’aise. Ils m’ont offert une ‘sleep house’ au fond du jardin, ce qui me permet de me sentir à la fois chez moi et chez eux." Cette petite dépendance, séparée de la maison principale, lui offre un espace personnel où elle peut se ressourcer après ses journées bien remplies.

Son emploi du temps commence dès l’aube : elle prépare le petit-déjeuner, habille le petit garçon, et l’accompagne dans diverses activités. "Le matin, on joue souvent dehors, on se balade, on découvre la nature", raconte Samantha avec enthousiasme. Ensuite, elle le conduit à la crèche, ce qui lui permet de souffler un peu. L'après-midi, elle reprend les activités avec l’enfant, alternant entre moments au parc et séances de jeux éducatifs.

S'adapter aux défis culturels et personnels

Au-delà de la nouveauté, l’expérience d’au pair en terre étrangère comporte des défis, notamment la barrière de la langue et l’éloignement des proches. "Au début, j'avais des moments de doute. On est loin, et la langue peut poser des obstacles", admet-elle. Malgré tout, Samantha a rapidement su tirer parti de cette immersion pour renforcer ses compétences personnelles. "La patience est devenue ma meilleure amie", plaisante-t-elle, en faisant allusion aux nombreuses fois où le petit garçon testait les limites.

Heureusement, Samantha a pu compter sur les groupes locaux pour rencontrer d’autres jeunes expatriés. Grâce à des applications comme Meetup, elle a noué des amitiés et trouvé du soutien.

"C’est un vrai réseau de solidarité, et ça aide beaucoup", souligne-t-elle.

Apprendre à apprivoiser la solitude
Malgré les moments chaleureux partagés avec sa famille d'accueil, Samantha reconnaît que la solitude fait souvent partie de l’expérience. « C’est une des choses les plus difficiles. Parfois, on se sent un peu isolée, surtout quand la famille ou les amis en France vivent des choses importantes. » Loin des siens, elle a appris à composer avec ce sentiment d’isolement. « Ça m'a obligé à être plus forte, à me poser les bonnes questions et à me retrouver face à moi-même. » Ce temps en solo lui a permis d’entamer une introspection qu’elle considère désormais comme essentielle.

« J’ai appris que la solitude n’est pas toujours négative. Elle m’a permis de mieux me connaître et de savoir ce que je veux. »

Entre découvertes et introspection

Chaque jour, Samantha découvre davantage ce que la Nouvelle-Zélande a à offrir, des paysages majestueux aux rencontres inattendues. Pourtant, ce voyage ne se limite pas aux paysages et aux expériences touristiques ; il s’agit avant tout d’une aventure intérieure. « On arrive avec certaines attentes, mais on repart avec beaucoup plus. » Pour elle, cette aventure au bout du monde est une chance unique de grandir et de s’ouvrir à d’autres perspectives.