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La cible Bloomberg lors du premier débat à l’investiture démocrate

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Mike Bloomberg, Elizabeth Warren, Bernie Sanders et Joe Biden lors du débat de la primaire démocrate à Las Vegas (Nevada), le 19 février. MARIO TAMA / GETTY / AFP
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 20 février 2020, mis à jour le 20 février 2020

Le débat télévisé qui opposait les six principaux candidats à l’investiture démocrate a été particulièrement tendu et incisif. Le milliardaire Michael Bloomberg, dont c’était la première participation, a été la cible de nombreuses attaques.

 

Elisabeth Warren à l’offensive

L’ancien maire de New York, candidat à la présidentielle américaine, a été la cible de ses rivaux pour l’investiture démocrate dès l’ouverture de son premier débat télévisé de la campagne. Intense, tel était ce premier débat démocrate organisé à Las Vegas, dans le Nevada, entre les candidats qui espèrent défier le républicain Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. Le ton est rapidement monté entre les rivaux.

« J’aimerais parler de notre adversaire. Un milliardaire qui traite les femmes de grosses nanas et de lesbiennes à tête de cheval. Et non je ne parle pas de Donald Trump. Je parle de Michael Bloomberg », a attaqué la sénatrice Elisabeth warren, provoquant la stupéfaction du public. La politicienne l’a dans la foulée accusé d’avoir soutenu des politiques racistes, en référence notamment aux interpellations et fouilles arbitraires « stop-and-frisk », accusées d’avoir suscité une explosion des contrôles au faciès à New York lorsqu’il était l’édile de la ville.

Cette pratique, pour laquelle le milliardaire s’est récemment excusé après l’avoir longtemps défendue, visait en effet principalement les Afro-Américains et les Hispaniques. Pratique bien connue durant les années Bloomberg que son successeur a par ailleurs interdit.

En opposition à une politique jugée raciste, Michael Bloomberg cible pourtant la population afro-américaine dans sa campagne.

« Ce mois-ci, nous regardons en arrière et célébrons l'histoire noire ensemble, car l'histoire noire fait partie de l'histoire américaine », avait déclaré l'ancien maire de New York à propos du Black History month depuis le musée des Buffalo Soldiers, un régiment de soldats afro-américains, où il inaugurait sa campagne "Mike pour l'Amérique noire » début février, au Texas.

 

Le candidat milliardaire

La sénatrice a poursuivi son offensive en lançant « les démocrates prennent un énorme risque si on ne fait que remplacer un milliardaire arrogant par un autre ». C’est un candidat Bloomberg en retrait, que les téléspectateurs américains ont découverts hier soir, jonglant entre un ton hésitant à un autre beaucoup plus ferme.

Neuvième homme le plus riche du monde en 2019 selon Forbes, Michael Bloomberg se présente en candidat capable de rassembler au centre. Le patron de l’agence de presse Bloomberg finance sa candidature à coups de centaines de millions de dollars tirés de ses fonds personnels. Il a déjà investi près de 300 millions de dollars dans le pays entier, en campagne publicitaire.