Washington a menacé, une fois de plus, ce lundi 2 décembre, d’imposer des droits de douane additionnels sur certains produits français, en réponse à l’instauration en France de la taxe GAFA. Cette nouvelle surtaxe pourrait aller jusqu’à 100 %.
La taxe GAFA à l’origine de la grogne de Donald Trump
Cette annonce de surtaxe visant certains produits français, faite à la veille d’une rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron, survient à la suite d’une enquête ouverte en juillet dernier par le représentant américain au commerce (USTR) concluant que cette législation française sur les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) porte préjudice aux entreprises américaines.
En ligne de mire de cette nouvelle menace de surtaxe pouvant aller jusqu’à 100 %, des produits français tels que le Roquefort, les yaourts, le vin pétillant ainsi que des produits cosmétiques comme le savon et le maquillage ou encore les sacs à main. Cette fois-ci, le vin n’est pas mentionné, bien qu’il soit déjà la cible d’une surtaxe, en représailles à un autre désaccord entre Paris et Washington.
Des menaces inacceptables
Mardi, le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, a qualifié « d’inacceptables » les menaces américaines. « Ce n’est pas le comportement que l’on attend des Etats-Unis vis-à-vis de l’un de ses principaux alliés, la France, et d’une manière générale l’Europe ».
En amont, le locataire de Bercy avait déjà prévenu que le Gouvernement français ne renoncerait pas à sa taxe sur les GAFA en reprochant aux Etats-Unis de ne plus vouloir d’un grand accord international sur la fiscalité du numérique.
La taxe GAFA française impose les géants américans du numérique à hauteur de 3 % du chiffre d’affaires réalisé en France.