Les Etats-Unis ont mis en oeuvre ce vendredi leur surtaxe punitive sur des produits de l'Union européenne. Alors que les vins français sont touchés de plein fouet, Donald Trump a assuré, au côté du patron de LVMH Bernard Arnault, qu'il ne taxerait pas le champagne. Une décision basée sur des motivations relativement floues.
Le vin français touché de plein fouet
Les Etats-Unis ont mis à exécution, depuis vendredi matin, leur menace de surtaxe de 10 à 25% sur un grand nombre de produits exportés par l'Union européenne dont ils avaient dévoilé la liste début octobre. Les vins français sont parmi les produits ciblés. La mesure punitive à l’encontre des produits européens exportés vers les États-Unis représenterait un montant global de 6,8 milliards d’euros de droits douaniers additionnels (sur un montant total de 320 milliards d'euros d'exportations par an), touchant principalement la France, l'Italie, le Royaume Uni, l'Allemagne et l'Espagne. Les vins sont touchés de plein fouet. Mais pas le champagne ! C’est du moins ce qu’à assuré le président américain alors qu’il était avec le milliardaire Bernard Arnault, 3e homme le plus riche au monde et patron du groupe LVMH lequel commercialise des grands noms de champagne tels que Veuve Clicquot, Dom Perpignon ou encore Moët-Chandon.
Critère de milliardaires ?
Pourquoi taxer le vin et non la champagne ? Là est la question ! « Je ne taxe pas [le champagne de Bernard Arnault] parce qu'il est venu aux Etats-Unis », s'est contenté d'indiquer Donald Trump. Et pour cause ! LVMH investit chaque année 1 milliard de dollars sur le sol américain, possède une distillerie de whisky ainsi qu’un domaine de vin pétillant - qui n’a pas l’appellation champagne. Toutefois, LVMH commercialise également des vins français, eux, directement touchés par la surtaxe américaine.
Les exportations de champagne vers les Etats-Unis ont représenté en 2018 un total de quelque 23,7 millions de bouteilles, sur les 302 millions de bouteilles vendues au total. Ce qui représente un chiffre d'affaires de 4,9 milliards d'euros, selon le Comité Champagne.
Si pour l’instant le champagne n’est pas touché par la surtaxe punitive, rien ne peut assurer que ce n’est pas quelque chose qui peut évoluer. En effet, les décisions prises à la Maison-Blanche ne restent jamais figées très longtemps.