Depuis neuf mois, Arnaud n’a plus aucun contact avec Eva et Juliette, ses jumelles de neuf ans enlevées par leur mère aux États-Unis, malgré une interdiction de sortie du territoire. Devant l’ambassade américaine à Paris, il poursuit une grève de la faim entamée le 22 décembre 2024.
Depuis quinze jours maintenant, Arnaud Paris, père de famille, s’est installé devant l’ambassade des États-Unis à Paris, où il mène une grève de la faim entamée le 22 décembre 2024. Son objectif est d’attirer l’attention de la Maison-Blanche pour retrouver Eva et Juliette, ses jumelles de neuf ans enlevées par leur mère en avril 2024. Originaire de l’Oregon, cette dernière a contourné une interdiction de sortie du territoire français en transitant par l’Espagne et le Maroc avant d’emmener les deux fillettes aux États-Unis. « Depuis, je n’ai quasiment plus aucune nouvelle d’elles », confie-t-il le 1er janvier 2025 au micro de BFMTV.
Malgré une décision de la justice française lui accordant la garde, Arnaud se heurte à l’inaction des autorités américaines, qui refusent d’appliquer ces jugements. Déterminé, il a placardé des messages en anglais devant l’ambassade, dont un qui accuse : « Les États-Unis aident à kidnapper des enfants français en violation de jugements français. »
Arnaud espère désormais que la future administration de Donald Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier prochain, prendra en main son dossier. « Les États-Unis ont déjà été qualifiés en 2015 d’être un refuge pour les kidnappeurs », plaide-t-il. Le père de famille assure qu’il poursuivra sa grève de la faim jusqu’à obtenir un premier échange par visioconférence avec ses filles et un droit de visite pour leurs grands-parents paternels.
Création d’une association au nom de Juliette et Eva
L’association SOS Eva et Juliette, Protection Enlèvement Enfants de l’Europe a été créée par Arnaud Paris, et appelle à la mobilisation pour le soutenir dans sa lutte. Il invite sur son site à signer une pétition en ligne, partager l’histoire sur les réseaux sociaux et contacter les élus pour les inciter à apporter leur soutien à la cause.
Créée pour accompagner les familles victimes d’enlèvements parentaux transfrontaliers, l’association vise également à sensibiliser les autorités nationales et internationales aux violations de la Convention de La Haye. Elle milite pour la reconnaissance des droits des enfants européens et la création d’un Tribunal International de la Famille afin de statuer sur ces affaires complexes.
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