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Raconte-moi New York en un objet : le taxi jaune

À New York, impossible de les manquer. Jaunes, bruyants, omiprésents, les taxis incarnent depuis plus d’un siècle cette ville qui ne dort jamais. Dans cette série estivale, Lepetitjournal.com vous raconte New York en objets emblématiques.

Crédit : Beraldo LealCrédit : Beraldo Leal
Crédit : Beraldo Leal
Écrit par Sherilyn Soekatma
Publié le 25 juillet 2025, mis à jour le 1 août 2025

 

Il sillonne la ville, de jour comme de nuit. Reconnaissable entre mille avec sa robe jaune canari, le « yellow cab » incarne a lui seul l’énergie débordante de la Grosse Pomme.

 

Le taxi jaune : une histoire qui roule depuis plus d’un siècle

Le taxi new-yorkais trouve ses origines en 1897. Cette année-là, la Samuel’s Electric Carriage and Wagon Company met en service une douzaine de véhicules électriques dans les rues de Manhattan. 

En 1898, la compagnie est rebaptisée Electric Vehicle Company et conçoit l’Electrobat, l’un des premiers taxis 100% électriques de l’histoire. Mais en 1907, un incendie ravage 300 de ses véhicules, précipitant la faillite de l’entreprise. 

 

Des Electrobats passent devant l'ancien Metropolitan Opera House, situé sur la 39e rue à Manhattan, en 1898. Les Electrobats sont des voitures électriques alimentées par batterie qui ont servi de premiers taxis dans la ville. Le 30 novembre 1919. Domaine public.
Des Electrobats passent devant l'ancien Metropolitan Opera House, situé sur la 39e rue à Manhattan, en 1898. Les Electrobats sont des voitures électriques alimentées par batterie qui ont servi de premiers taxis dans la ville. Le 30 novembre 1919. Domaine public.

 

Cette même année, Harry N. Allen crée la Allen’s New York Taxicab Company et importe environ 600 voitures à essence rouges et vertes de France qu’il repeint en jaune pour qu’elles soient plus distinguables. Dans les années 1960, le gouvernement new-yorkais adopte cette couleur unique, le Dupont M6284, pour distinguer les services de voiture privée illégaux.

 

Crédit : Freepik
Crédit : Freepik

 

Le taxi jaune : star du grand écran

Parfois personnage principal, parfois simple élément de décor, le taxi jaune est aussi cet indice visuel immédiat qui nous dit, sans un mot : ce film se passe à New York. Dans Taxi Driver, Le Diable s’habille en Prada, Friends, ou encore How I Met Your Mother, le taxi new-yorkais incarne tour à tour la folie, la solitude, les rencontres improbables, les courses contre la montre, les confidences de nuit…

 

Quel serait le coût de la vie à New York pour les personnages de Friends en 2025 ?

 

Dans Taxi Driver, il accompagne la dérive du héros. Dans Le Diable s’habille en Prada, il file entre entre les embouteillages, et dans Friends, il fait rire. On le voit pour la première fois dans l’épisode « The One with Phoebe’s Dad », puis dans « The One With The Bullies », dans lequel elle renverse un chien. Dans le dernier épisode, Ross le surnomme même « le taxi de la mort », en raison des talents de conductrice de Phoebe.

 

Phoebe et Ross dans un taxi jaune dans la série Friends.

 

La concurrence moderne : Uber, Lyft et le taxi vert

L’arrivée des voitures de transport avec chauffeur (VTC), notamment Uber et Lyft, a profondément bouleversé le secteur du transport à New York. Ces plateformes numériques ont séduit une clientèle jeune, connectée et friande de rapidité.

En 2025, la ville de New York recense toujours 13.587 taxis jaunes, mais ceux-ci partagent désormais la route avec des dizaines de milliers de VTC, souvent plus nombreux. 

Pour élargir l’accès aux services dans les quartiers périphériques, la ville de New York a également introduit en 2013 les taxis verts (boro taxis). Ces véhicules à la couleur vert pomme, sont autorisés à transporter des passagers dans le Bronx, à Brooklyn, dans le Queens et sur Staten Island, quatre des cinq grands quartiers de la ville (les boroughs).

 

Boro taxi à New York. Crédit : Danny Kim via Flickr
Crédit : Danny Kim via Flickr

 

La prochaine révolution est déjà en marche : les taxis sans chauffeur. Électriques, silencieux, gérés par IA, ces véhicules autonomes laissent entrevoir un avenir radicalement différent. Moins de coûts humains, plus d’algorithmes et une toute autre définition du mot « chauffeur ».

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