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Caucus, primaires, swing states : tout savoir sur les élections américaines

L’élection présidentielle américaine de 2024 aura lieu le 5 novembre prochain et permettra d’élire les 538 membres du collège électoral, les grands électeurs, qui a leur tour éliront le 60ème Président et son Vice-Président en décembre de la même année. Mais comment fonctionnent les primaires et les caucus ? Quel est le rôle des Swing States ? lepetitjournal.com vous dit tout.

des Américains dans un bureau de votedes Américains dans un bureau de vote
Écrit par Philippe Andres
Publié le 12 février 2024

Comment fonctionnent les caucus et les primaires ?

Avant l’élection du 5 novembre prochain, les primaires permettent de déterminer qui conduira la bataille pour chacun des deux camps, républicain et démocrate. Ce processus relativement lourd et compliqué résulte de la Constitution américaine. L’élection présidentielle américaine est au suffrage universel indirect et passe par l’élection préalable de grands électeurs.

Les caucus sont des assemblées d’électeurs, qui se reconnaissent comme militants d’un parti politique et dont l’objectif est de choisir un représentant de l’un des candidats qui mènera la course à la présidentielle pour le compte de leur parti (républicain ou démocrate au demeurant). Les caucus se tiennent dans des lieux divers qui peuvent être soit des supermarchés, des églises, des bibliothèques ou tout autre lieu approprié.

Dans un seul Etat il peut y avoir des centaines de caucus organisés un peu partout sur le territoire géographique à des dates qui peuvent être différentes. Seules les personnes présentes peuvent voter pour désigner leur délégué. Ce sont les partis eux-mêmes qui choisissent le nombre de délégués de chaque Etat, en fonction de leur population.

Seuls une dizaine d’Etats votent dans le cadre de caucus, les autres organisent des primaires, processus électoral plus allégé, notamment lors du Super Tuesday, organisé par le parti démocrate. Le caucus de l’Iowa qui a eu lieu en janvier 2024 reçoit une couverture médiatique significative car il donne le coup d’envoi de la campagne présidentielle et sert d’indicateur pour savoir quel candidat a le plus de chance de représenter son propre camp. Lors de ce caucus, Donald Trump a notamment écrasé ses principaux rivaux dont Ron DeSantis et Nikki Haley en raflant à lui seul 51% des voix.

 

les swing states américaines

 

Quel est le rôle des “swing states” ?

Concernant le match présidentiel lui-même, qui va certainement voir s’affronter une fois de plus Donald Trump et Joe Biden, une bonne partie du résultat final va dépendre du résultat électoral d’une poignée de “swing states”, c’est-à-dire d’Etats qui n’ont pas une couleur politique prédominante et peuvent s’orienter soit vers le camp républicain, soit vers le camp démocrate au fil des élections.

En 2024, on scrutera attentivement les résultats de l’Arizona, de la Georgie, du Michigan, de la Pennsylvanie, du Wisconsin, de la Caroline du Nord et de la Floride, soit une demi-douzaine seulement sur les cinquante Etats américains, susceptibles de faire basculer l’élection dans un sens ou dans un autre.

L’Etat de New York n’est pas un swing state car fondamentalement démocrate. Les élections primaires dans l’État de New York auront lieu les 2 avril et 25 juin 2024, successivement pour l’élection présidentielle et celle des membres du Congrès (House of Representatives et Senate).

 

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Pour Joe Biden et Donald Trump, le match de trop de deux quasi octogénaires?

Si à l’issue de tout ce processus, les électeurs doivent de nouveau trancher entre Donald Trump et Joe Biden, ce sera sans nul doute un match retour dont personne ne veut vraiment.

D’un côté, il est fait procès à Joe Biden d’être trop vieux, voire sénile pour diriger le pays, et de l’autre, personne n’a oublié la tentation de Donald Trump d’influer sur les résultats des élections de 2020 et son soutien dans l’assaut du Capitole par des milliers de ses partisans le 6 janvier 2021.

Quand aux vice-présidents potentiels, Donald Trump n’a pas encore fait son choix et Joe Biden refait ticket avec Kamala Harris, réputée incompétente par beaucoup d’observateurs de la vie politique.

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