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Louis Burton : "Arriver par la mer à New York est une grande satisfaction"

Première transatlantique disputée entre le Vieux Continent et les États-Unis, The Transat CIC a contribué à populariser la course au large, à démocratiser la pratique et à faire émerger de grands champions, d’Éric Tabarly à François Gabart, de Philippe Poupon à Armel Le Cléac’h. "Traverser l’Atlantique Nord est toujours un challenge", nous a confié Louis Burton, skipper IMOCA arrivé dans le top 10.

Louis BurtonLouis Burton
credit Benjamin Sellier - wind4production.com
Écrit par Philippe Andres
Publié le 14 mai 2024, mis à jour le 15 mai 2024

The Transat CIC a traversé les époques et s’est imposée comme un incontournable. Si les villes de départ et d’arrivée ont changé, traverser les affres de l’Atlantique Nord est resté une constante.

La transatlantique est ainsi devenue au fil des éditions un marqueur de l’évolution technique de la discipline. En 1960, il avait fallu 40 jours à Francis Chichester pour franchir l’Atlantique. Cette année sur la classe IMOCA, le vainqueur Yoann Richomme a bouclé le parcours à l’issue de 8 jours, 6 heures, 53 minutes et 32 secondes de course.

Nous sommes allés à la rencontre de Louis Burton skipper IMOCA, arrivé 9ème sur 33 engagés, après un duel de 24 heures avec Damien Seguin et alors que les vents étaient devenus très faibles. Les bateaux de la classe IMOCA sont également ceux qui participent aux compétitions du Vendée Globe, course dans laquelle Louis Burton s’est récemment classé 3ème.

 

Rentrer dans l'histoire de cette course de légende

 

Qu’est-ce que cela représente pour vous cette course et ce classement à l’arrivée à New York?

Cette Transat CIC est une course mythique, porteuse de toute une histoire, notamment lorsque cette course originalement réservée aux Anglais a été remportée pour la première fois par un Français, Eric Tabarly, sur Pen Duick II, devant l’Anglais Francis Chichester en juin 1964.

Participer à cette transat CIC me permet de rentrer dans l'histoire de cette course de légende comme la Route du Rhum. C’est une grande fierté.

 

Traverser l’Atlantique Nord est toujours un challenge

 

Quelles sont les principales difficultés de cette course?

Traverser l’Atlantique Nord est toujours un challenge. On part vers les dépressions, les systèmes météo s’enchainent rapidement, il faut toujours être vigilant avec des successions de vagues et de coups de vent.

 

louis Burton dans la Transat CIC

 

Qu’est-ce qui vous a amené à pratiquer la course au large?

Mon père journaliste était un dingue de voyages, et on partait vivre nos vacances en bateau. Cela m’a donne le goût de faire de la régate par esprit de compétition. A 18 ans, avec mes petites économies, j’ai pu acheter mon premier bateau, qui était une épave, que j’ai remis en état, puis j’ai monté une association et après mes études, je me suis inscrit pour la Route du Rhum en 2010. A partir de là tout s’est enchaîné et j’ai même rencontré une autre navigatrice, Servane Escoffier, qui est devenue ma femme.

 

J’ai très peu dormi

 

Quelle a été pour vous votre plus grande satisfaction et votre plus grande difficulté sur cette course?

Ma plus grande satisfaction est de voir que les grosses modifications que j’ai entreprises sur mon bateau, dans un laps de temps très court, ont permis de le mettre au niveau de performance des meilleurs. Et bien sûr d’être arrivé par la mer à New York, grâce à lui, et d’y retrouver mes enfants qui sont pour un mois scolarisés ici.

Ma plus grosse difficulté est d’avoir heurté une bille de bois flottante, à l’arrière gauche du bateau qui a ouvert une voie d’eau importante, que j’ai dû colmater tout en continuant la course. J’ai donc très peu dormi.

 

IMOCA Louis Burton

 

Comment réussissez vous à trouver vos sponsors financiers, quand on connait le coût d’un bateau IMOCA, qui peut s’inscrire dans une fourchette de 3.5 à 7 millions d’euros?

En fait, au-delà du bateau lui-même, il y a tout un programme derrière qui s’inscrit dans un championnat du monde de 4 ans et qui se termine par le Vendée Globe. Au total, nous sommes une équipe d’une quinzaine de personnes, et bien sûr, cela génère aussi des coûts de fonctionnement.

Notre sponsor est Bureau-Vallée, une chaîne de plus de 400 magasins, qui nous accompagne principalement depuis 2010. Nous avons grandi ensemble avec le développement de cette enseigne, que nous cherchons à servir au mieux sur leurs objectifs de sponsoring voile.

 

Quel est votre prochain engagement ?

Mon prochain engagement est la transat New York-Les Sables d’Olonne qui part le 29 mai prochain et qui compte pour les championnats du monde et pour les qualifications du Vendée Globe.

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