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Les Etats-Unis posent un troisième veto au cessez-le-feu à Gaza

Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter à Gaza et Washington a choisi, mardi 20 février, de s'opposer par un veto au projet de résolution proposé au nom des États arabes par l'Algérie. Ce même projet exigeait "un arrêt immédiat des hostilités pour des raisons humanitaires, devant être observé par toutes les parties impliquées".

Le conflit israelo-palestinien toujours d'actualité aux usaLe conflit israelo-palestinien toujours d'actualité aux usa
Écrit par Ewan Petris
Publié le 22 février 2024

Ils sont deux à avoir contré le projet d’un cessez-le-feu à Gaza : les États-Unis et le Royaume-Uni. Face à la pression internationale visant à modérer leur soutien à Israël, les États-Unis ont plutôt proposé un texte alternatif évoquant une éventuelle trêve sous certaines conditions.

 

13 régions ont voté en faveur du cessez-le-feu. Pour rappel, pour être adopté, le projet de résolution doit recueillir au moins neuf voix POUR et ne pas faire l'objet d'un veto d'un des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).


 

Voter CONTRE, “revient à approuver la violence brutale”, selon l’ambassadeur d’Algérie

 

Pour la troisième fois, Washington bloque le traité. En plus de demander un arrêt immédiat des combats à des fins humanitaires, le texte rejetait également tout déplacement forcé de la population civile palestinienne, y compris des femmes et des enfants, en violation du droit international. Il exigeait également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et appelait à un accès humanitaire sans entrave(s).

 

L'Ambassadeur d'Algérie auprès de l'ONU, Amar Bendjama, a vivement critiqué les États-Unis, déclarant au Conseil que voter contre la résolution "revient à approuver la violence brutale et les punitions collectives infligées" aux Palestiniens. Il a affirmé, pointant le Royaume-Uni du doigt, que "le silence n'est pas une option viable ; il est temps d'agir et de faire face à la réalité".


 

Les mots de Linda Thomas-Greenfield ambassadrice américaine, en réponse à Amar Bendjama


 

L'Ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a cependant affirmé que sa délégation était engagée dans des pourparlers concernant la libération des otages. 

 

Elle a souligné : « Parfois, la diplomatie exige plus de temps que prévu pour parvenir à des résultats », ajoutant : « Toute action entreprise par ce Conseil devrait soutenir, et non entraver, les négociations sensibles en cours ». Selon elle, le texte présenté par l'Algérie n'apporte pas une paix durable, mais prolonge la captivité des otages et la crise humanitaire. « Alors que de nombreuses parties s'engagent dans des négociations sensibles, ce n'est pas le moment pour cette résolution, qui met en péril ces efforts ».


 

Que proposent concrètement les États-Unis  ? 


Le projet soutenu par Les États-Unis consiste en un soutien à un cessez-le-feu humanitaire temporaire à Gaza « dès que possible » ; exigeant la libération des otages capturés lors des attaques sanglantes du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre. Le texte alternatif affirme surtout que l’armée israélienne ne doit pas mener d’offensive à Rafah, dans le sud de Gaza, dans les conditions actuelles. À l’heure actuelle, plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah ; beaucoup y ont été déplacés à plusieurs reprises.

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