Un jury new-yorkais a reconnu, vendredi 17 octobre 2025, BNP Paribas complice d’exactions au Soudan. La banque française a été condamnée à payer 20 millions de dollars à trois réfugiés soudanais.


Un jury populaire new-yorkais a condamné, vendredi 17 octobre 2025, la banque française BNP Paribas pour complicité d’exactions au Soudan, sous le règne d’Omar el-Béchir, dictateur destitué en 2019. La BNP, active dans ce pays, entre la fin des années 1990 et 2009 est accusée d’avoir financé l’armée et les milices du régime de l’ancien dictateur.
20,75 millions de dommages et intérêts
À l’origine du procès, trois plaignants soudanais naturalisés américains. Ils ont raconté avoir été emprisonnés, torturés, battus, brûlés avec des cigarettes, lacérés au couteau par des soldats soudanais et des miliciens janjawids tandis que leurs biens ont été volés ou détruits. Les jurés ont reconnu la banque française responsable pour les pertes et les souffrances des trois plaignants et leur ont attribué des dommages et intérêts de 20,75 millions de dollars (17,8 millions d’euros) au total.
« BNP Paribas considère que cette décision est manifestement erronée et dispose d'arguments très solides afin d'interjeter appel », selon le porte-parole de la banque française.
Le cours de l’action BNP Paribas a brusquement chuté en Bourse, lundi 20 octobre 2025, perdant jusqu’à 10,5 % en fin de matinée, entraînant avec lui ceux de la Société Générale et du Crédit Agricole.
En 2014, BNP Paribas avait payé une amende de près de 9 milliards de dollars, coupable, selon la justice américaine, de violations au Soudan, en Iran et à Cuba, trois pays sous embargo américain.
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