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Biden prêt à se retirer de l’élection présidentielle ? “Les pressions sont énormes”

Contraint de mettre sa campagne sur pause en raison du Covid, Joe Biden pourrait annoncer son retrait à la présidentielle américaine dès le week-end du 20-21 juillet 2024. Au stade de rumeurs, cette décision ferait suite à une série d’actualités catastrophiques pour le président sortant de 81 ans, pendant que Donald Trump n’a jamais autant rassemblé dans le camp républicain.

biden out présidentiellebiden out présidentielle
Écrit par Teddy Perez
Publié le 19 juillet 2024, mis à jour le 19 juillet 2024

Ciao Joe ? Le désistement de l’actuel président des Etats-Unis dans la campagne électorale 2024 n’est plus qu’une question d’heure selon Reuters et le New York Times. Depuis son premier débat houleux face à un Donald Trump à la fin du mois de juin 2024, Joe Biden est poussé vers la sortie par plusieurs personnalités publiques et désormais par les politiques du camp démocrate.

Des sources anonymes présentées comme proches de Barack Obama ont indiqué que l’ancien président pense que Biden devrait « envisager sérieusement » de jeter l’éponge” rapporte Marie-Christine Bonzom, politologue spécialiste des USA. Elle complète : “si c’est bel et bien Obama qui s’exprime à travers ces sources, c’est un revirement majeur car l’homme qui a le plus d’aura au sein du parti démocrate et qui fut le patron du vice-président Biden avait réitéré officiellement son soutien au président-candidat Biden juste après le débat désastreux avec Trump”. 

Mais ce ne serait ni la prise de parole de George Clooney, ni les déclarations publiques de cadres du parti - telle que Nancy Pelosi - qui pèseraient le plus dans le choix du locataire de la Maison Blanche de se retirer de la course à sa propre succession. Pour Alexandre Mendel, journaliste spécialiste des Etats-Unis, la problématique est financière : “beaucoup de sénateurs sont en campagne pour leur réélection se plaignent que les donateurs les plus riches et les plus puissants ne donnent plus au parti démocrate. On ne commente pas assez ce fait qui est aussi très important pour comprendre le possible retrait de Biden.

 

joe biden se retire de la campagne électorale

 

Qui pour remplacer Joe Biden ? “La solution la plus rationnelle” se nomme Kamala Harris

 

Le retrait de Joe Biden n’est pas encore officiel. Il devrait s’exprimer ce week-end depuis sa résidence du Delaware - et non à la Maison Blanche - où il s’est isolé pendant son covid-19. Une image forte, d’un président déjà parti de Washington D.C. Mais pas l’image historique de la campagne, vécue une semaine auparavant lors de la tentative d’assassinat contre Donald Trump. Joe Biden n’est pas encore “out”, pour autant, il est déjà temps de trouver son remplaçant.

Et son remplaçant… serait une remplaçante. La grande favorite pour endosser ce rôle “fardeau” de représentante des Démocrates à l’élection présidentielle américaine est nulle autre que Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente des Etats-Unis. Une “vice-présidente impopulaire, la plus impopulaire de l’histoire après le Républicain Dan Quayle - 1989-1993, colistier de George Bush, ndlr” expose Alexandre Mendel. Le journaliste auteur de l’ouvrage Chez Trump, avoue cependant qu’elle fait figure de “solution la plus légitime” comme candidate du camp démocrate. Une pensée partagée par Marie-Christine Bonzom : “c’est la candidature la plus logique mais elle est encore plus impopulaire que Joe Biden”.

Parmi les autres noms possibles pour prendre le siège de Biden, une série de gouverneurs qui ne semblent pas assez rassembleurs pour barrer la route aux Républicains. Marie-Christine Bonzom nous les présente : “Il y a deux gouverneurs, donc des chefs de l’exécutif dans leurs Etats : Gretchen Whitmer du Michigan et Josh Shapiro. L’idée est qu’ils pourraient battre Trump en le bloquant dans ces deux Etats cruciaux et peut-être dans l’Etat voisin, à la fois géographiquement et démographiquement parlant, du Wisconsin. Mais Whitmer et Shapiro sont relativement peu connus au plan national. Gavin Newsom, gouverneur de Californie, est aussi évoqué. Il est très ambitieux, mais est probablement trop à gauche pour séduire les électeurs indépendants, les Républicains modérés ou les Républicains anti-Trump.

Celui qui faisait “figure d’épouvantail” en 2020, cachant la désunion du camp bleu qui manque de fortes têtes, n’a donc pas de digne successeur. Et cela pourrait ainsi coûter la victoire des Démocrates “déjà raisonnés à accueillir la défaite en novembre 2024” alerte Alexandre Mendel.

 

Face à des Démocrates fatalistes : Donald Trump, le candidat qui faisait enfin l’union

 

Donald Trump avait l’ascendant dans les sondages avant même la tentative d’assassinat, c’est pourquoi les pressions sont énormes pour que Joe Biden abandonne.” clarifie notre politologue. À Milwaukee, Donald Trump a officiellement accepté l’investiture d’un camp républicain uni derrière au candidat “qui ne devrait plus être là” après l’épisode en Pennsylvanie. Dans un discours où il a paru “comme un vrai professionnel politique, calme lors des 10 premières minutes et faisant du Trump ensuite”, l’ancien président des Etats-Unis est plus que jamais le visage des Républicains.

Au contraire, leurs opposants s’en cherchent désespérément un. Mais le fait est qu’à quatre mois de l’élection présidentielle, “personne ne veut se griller lamentablement” face à Trump dans le camp démocrate. Dans les sondages, la seule qui serait en mesure de battre Donald Trump est Michelle Obama. Cependant, la femme de l’ancien président “a dit et répété qu’elle n’aime pas la politique et ne veut pas en faire” répond Marie-Christine Bonzom. “Intelligente et plutôt modérée”, décrit Alexandre Mendel, elle est probablement la figure démocrate la plus appréciée par les Américains toutes tendances confondues.

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