Vingt-quatre ans après le 11-septembre, le décompte macabre ne cesse de s'alourdir. Alors que les programmes d'indemnisation et de suivi médical se prolongent jusqu'en 2090, les experts redoutent que le bilan final ne dépasse les 50 000 décès.
24 ans après, les attaques terroristes contre les tours jumelles du World Trade Center, du Pentagone et sur le site de Shanksville, en Pennsylvanie, continuent de hanter l’Amérique. Aux 2977 victimes officiellement recensées se sont ajouté 4 nouveaux corps identifiés le 15 août dernier par les médecins-légistes.
Le FBI a ainsi mobilisé, durant plus de deux décennies, 4.000 agents spéciaux et 3.000 employés afin de conduire les enquêtes et recueillir plus de 167.000 interviews afin de reconstituer les identités des disparus.
Un bilan qui continue de s’alourdir…
Le nombre de victimes collatérales de ces attentats ne cesse d’augmenter, puisque les incendies qui ont suivi ont duré près de 8 mois pendant lesquels la zone de Ground Zéro a été contaminée par des fumées émanant de tonnes d’amiante, d’Asbestos et de produits chimiques extrêmement toxiques. Il y avait notamment, dans les sous-sols du WTC, des réserves de plus de 150.000 litres de fuel pour alimenter les générateurs en cas de panne de courant. Des milliers de pompiers, sauveteurs, déblayeurs et riverains ont ainsi été pris au piège...
Deux organismes ont la charge de ces nouveaux patients : le World Trade Center (WTC) Health Program (World Trade Center Health Program) assure le règlement des frais médicaux pour les maladies recensées après ces attentats (dont toutes les maladies pulmonaires et plus de 69 types de cancers différents !) et le VCF (Victim Compensation Fund) (September 11th Victim Compensation Fund VCF.gov) indemnise les victimes. Plus de 17 milliards de $ leur ont été consacré.
Le VCF qui compte 215 employés au ministère de la justice a reçu plus de 190.000 dossiers depuis sa réouverture en octobre 2011 et il enregistre 700 nouvelles demandes de prises en charge chaque mois. Près de 1.500 morts ont été déclarés entre août 2024 et le 30 juillet dernier et, cumulativement, ce sont près de 20.000 personnes qui sont ainsi décédées depuis 2001.
Les deux organismes ont vu leur existence prolonger jusqu’en 2090, tant le nombre de cas explose et les statisticiens évoquent une estimation finale - minimale - comprise entre 50.000 et 55.000 décès dus aux conséquences de ces attentats dans les 70 prochaines années.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
