LE PERMIS DE TRAVAIL POSTDIPLÔME - Le bon plan, mais attention aux désillusions !

Quand on est expatrié, il faut parfois affronter des situations, qui peuvent ébranler le bienfondé de notre projet de vie à l'étranger. Vivre dans un autre pays, c'est devoir faire face à un autre système, une autre manière de penser, des impératifs qui n'existent pas quand on est confortablement installé dans son pays d'origine.
Le postdiplôme, le bon plan pour travailler après les études
Le thème du jour est le permis de travail postdiplôme. Le fameux, celui que Immigration Canada me fait languir depuis quelque temps maintenant. Vous êtes admissible au permis de travail postdiplôme si vous êtes titulaire d'un diplôme d'une université canadienne et d'un permis d'étude valide. C'est un point important, il faut impérativement que votre permis d'étude soit encore valide quand vous présentez la demande, qui est assez simple à faire. Outre le formulaire de demande en lui-même, qui ne fait que 5 pages, vous devez fournir une photo d'identité conforme au standard voulu par Immigration Canada, une photocopie de votre passeport avec toutes les pages qui contiennent des tampons d'immigrations. Pour finir, il faut fournir, soit une photocopie de votre diplôme, soit une lettre de votre université qui atteste que vous avez rempli l'ensemble des exigences pour avoir votre diplôme. C'est un permis de travail ouvert, sa période de validité dépend de la durée de vos études. Il ne coute la maudite somme de 255 dollars. Si vous présentez votre demande en ligne, via le site d'Immigration Canada, vous devriez, normalement, obtenir votre permis sous vingtaine de jours, d'après les délais indiqués. En ce moment, le temps d'attente est bien plus long. De prime abord, cela parait simple. De mon côté, j'ai dû faire face à une situation que d'autres étudiants ont déjà vécu avant moi, et que d'autres vivront également. J'ai donc envie de partager mon expérience avec vous, afin peut être, d'éviter de vous retrouver dans la même situation que moi. Explications
Pour plus d'informations :
http://www.cic.gc.ca/francais/etudier/travailler-post.asp
Le maitre mot : anticipation
Petit conseil, commencez à penser à votre postdiplôme bien avant le moment où vous allez terminer vos études. Quand vous arrivez à Montréal ou ailleurs au Canada pour faire vos études, vous vous dites naturellement « je vais d'abord me concentrer sur mes études, je verrai après si je veux rester pour travailler ici ». Malgré tout, essayez au maximum d'anticiper et de bien vous renseigner en amont, sinon vous pourriez rencontrer quelques mésaventures.
Généralement, Immigration Canada vous octroie un permis d'études qui correspond plus ou moins à la durée de votre cursus. Ce dernier expire donc peu de temps après la fin de vos études. Cela peut parfois vous laisser peu de temps pour présenter votre demande de permis de travail post-diplôme, puisqu'il faut non seulement que votre permis d'étude soit valide, mais également que vos études soient finies, et le prouver soit grâce à votre diplôme, soit une lettre de l'université, que j'ai déjà évoqué ci-dessus. L'obtention de l'un de ces deux documents peut prendre du temps, charme de l'administration oblige. Or le temps, parfois, vous ne l'avez pas. Vous pouvez donc vous retrouver comme moi, dans une situation absurde où j'ai pu présenter ma demande de permis de travail postdiplôme 2 jours avant l'expiration de mon permis d'étude, puisque j'ai validé tous mes crédits moins d'un mois avant l'expiration de mon permis d'étude. Mon université a mis du temps à me fournir un justificatif officiel de réussite d'étude que demande l'immigration. Je vous conseille donc d'anticiper, si vous le pouvez, pour éviter des déconvenues, de bien calculer le temps que vous allez prendre pour finir vos études pour éviter un stress inutile. Si vous vous rendez compte que vous allez finir vos études très peu de temps avant l'expiration de votre permis d'étude, n'hésitez pas à faire une demande de prolongation, ça vous laissera bien plus de temps et vous ne vous retrouvez pas dans une situation précaire. En ce moment, les délais pour obtenir un permis de travail sont beaucoup plus longs que d'habitude ! Comptez environ 3-4 mois pour obtenir votre permis de travail?
Lorsque que votre permis de séjour expire mais que vous avez fait une demande pour un nouveau permis, vous êtes en « statut implicite ». Vous avez le droit de rester au Canada le temps de l'obtention de votre nouveau permis. Il est déconseillé de quitter le territoire canadien pendant cette période. Les conditions de votre ancien permis s'appliquent généralement durant la période où vous êtes en statut implicite. Vous pouvez donc, sous certaines conditions, travailler. Par exemple, le permis d'étude permet de travailler 20h par semaine. Mieux vaut cependant vous renseigner plus en détails sur les conditions du statut implicite auprès de l'immigration, c'est un statut vraiment spécial.
Pour plus d'informations :
http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/outils/temp/visa/validite/implicite.asp
Autre conseil important : Le Numéro d'Assurance Social (NAS)
Lorsque vous voulez travailler au Canada, il vous faut, un NAS. Pour en obtenir un, il vous faut un permis de séjour valide. Si, depuis que vous êtes au Canada, vous n'avez pas eu à en demander un, faites-le ! Lorsque vous êtes en statut implicite, vous n'avez pas de permis de séjour, vous ne pourrez donc pas demander un NAS. Il vous permettra de travailler pendant que vous êtes en statut implicite. Sinon, vous êtes piégés.
La Régie d'Assurance Maladie du Québec (RAMQ)
Dernier petit conseil. Selon les accords qu'a votre pays d'origine avec le Québec, vous pouvez être couvert par la sécurité sociale québécoise pendant vos études (RAMQ). Lorsqu'elles se terminent, vous n'êtes plus couvert. La détention d'un permis de travail pourrait vous permettre de profiter d'une couverture de la part de la RAMQ, mais dans des conditions généralement moins avantageuses. Veillez donc à également prendre en considération votre couverture sociale, pour éviter de vous retrouver sans couverture pendant une période.
Thomas casaux, (www.lepetitjournal.com/Montréal) Vendredi 13 novembre 2015