Au Canada, le mois de juin est le Mois national de l'histoire autochtone. Une occasion d'en apprendre davantage sur les cultures, les traditions, et les expériences uniques des Premières Nations, des Inuit et des Métis, grand héritage du Canada.
« Si nous voulons véritablement avancer sur le chemin de la réconciliation, nous devons d’abord nous renseigner sur la riche histoire et les cultures diverses des peuples autochtones du Canada et les honorer » a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau. Depuis la décision de la Chambre des communes en 2009, le mois de juin est désigné comme étant le Mois national de l'histoire autochtone.
Un hommage national
Ce mois de juin est l'opportunité de rendre hommage aux histoires, aux réussites et à la résilience des peuples autochtones, qui vivent sur les terres canadiennes depuis des temps immémoriaux et dont la présence continue d'influer sur l'évolution du pays. « Les peuples autochtones vivent sur ces terres depuis des temps immémoriaux, et leurs histoires uniques ont façonné le Canada que nous connaissons aujourd'hui. Aujourd'hui, nous marquons le début du Mois national de l'histoire autochtone, un mois au cours duquel nous célébrons les histoires riches et variées, les réalisations et la résilience des Premières Nations, des Inuits et des Métis », a déclaré Justin Trudeau le 1er juin dernier à Ottawa.
La discrimination des peuples autochtones encore frappante
Ce mois est aussi l’occasion de mettre en lumière la lutte contre les discriminations que subissent les peuples autochtones. Selon le Centre canadien de la statistique juridique, les peuples autochtones représentent environ 19 % des détenus fédéraux, alors qu'ils comptent seulement 3 % de la population nationale. Entre 1997 et 2000, les cas d'homicides parmi la population autochtone étaient dix fois plus élevés que parmi la population non-autochtone.
« Nous sommes confrontés aux effets de la colonisation sur des générations », estime Beverly Jacobs, présidente de l'Association canadienne des femmes autochtones. D’après ses travaux, la pauvreté, la violence et la stigmatisation dont sont victimes les populations autochtones depuis des générations ont eu un effet important sur les communautés autochtones conduisant souvent au crime et à la violence.
« Nous avons une situation sociale et économique qui a des conséquences sur l'éducation, la santé et l'emploi. Ce sont ces problèmes qui amènent les populations autochtones en contact avec la justice pénale », a déclaré Ed McIsaac, directeur exécutif du Bureau canadien de l'enquêteur correctionnel.
En octobre 2005, les Nations unies ont demandé au Canada d'établir des procédures pour mettre fin aux violations des droits de l'homme des populations autochtones. Le Comité des droits de l'homme a ainsi exigé une examination du gouvernement canadien de la violence et la discrimination envers les femmes autochtones et a exprimé son inquiétude sur la situation des détenues autochtones dans le pays. « Nous ne pouvons pas séparer l'histoire autochtone de l'histoire du colonialisme de notre pays et de ses conséquences profondes, notamment le racisme systémique, l'inégalité et la discrimination auxquels sont confrontés les peuples autochtones. Ces dernières années, la découverte de tombes non marquées sur les sites d'anciens pensionnats partout au pays nous a rappelé la douleur que les communautés autochtones continuent de porter et le travail qu'il reste à accomplir sur le chemin de la guérison », explique Justin Trudeau.
L’édition 2024 du Mois national de l'histoire autochtone
Chaque semaine sera consacrée à un thème différent afin de mettre en lumière des aspects précis de l'histoire, des cultures et des perspectives autochtones.
- 1er - 9 juin : Environnement, savoir traditionnel et territoire
- 10 - 16 juin : Enfants et jeunes
- 17 - 23 juin : Langues, cultures et arts
- 24 - 30 juin : Femmes, filles et personnes 2ELGBTQI+
La Journée nationale des peuples autochtones sera célébrée le 21 juin.
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