Encore très peu connu en France, le curling est pourtant un sport de haut niveau qui exige réflexion, endurance et coordination. Né en Écosse et ancré dans la culture nord-américaine, il séduit de plus en plus de pratiquants, notamment grâce à l’essor des compétitions internationales.
Un sport d’équipe aux règles millimétrées
Le curling se joue en équipes de quatre joueurs qui s’affrontent sur une piste de glace longue de 45 mètres. L’objectif ? Lancer des pierres en granit de près de 20 kg et les placer le plus précisément possible dans une cible dessinée sur la glace.
« Ce qui fait toute la richesse du curling, c’est la stratégie », explique Antoine Sambin, capitaine d’une équipe française de Saint-Pierre-et-Miquelon engagée aux championnats de France. « Il ne suffit pas de lancer fort, il faut anticiper les coups de l’adversaire et protéger ses pierres. »
Chaque match est découpé en plusieurs manches, et chaque équipe dispose de huit lancers successifs. Les joueurs doivent alterner entre deux techniques : placer leurs pierres pour dominer la zone de marquage ou frapper celles des adversaires pour les écarter.
Un sport d’endurance et de finesse
Contrairement aux apparences, le curling est un sport exigeant physiquement. L’action de balayer la glace devant la pierre permet de modifier sa trajectoire et sa vitesse, ce qui demande une grande dépense d’énergie. « On parcourt des kilomètres par match, et les balayages intenses sollicitent énormément les bras et le cardio », précise Sambin.
L’équipement est aussi spécifique : les joueurs portent des chaussures adaptées, dont l’une est glissante pour faciliter la poussée lors du lancer, tandis que l’autre assure une stabilité optimale sur la glace.
Le championnat de France de curling se joue à Genève principalement en raison du manque d'infrastructures adaptées en France. Contrairement à des pays comme le Canada ou la Suisse, où le curling est un sport bien implanté avec des arénas spécifiques, la France ne dispose pas de nombreuses installations dédiées.
Un engouement croissant pour le curling en France
Si le Canada, la Suède et la Suisse dominent historiquement la discipline, la France commence à se structurer. On compte aujourd’hui une vingtaine de clubs et environ 400 licenciés dans l’Hexagone, un chiffre encore modeste mais en hausse.
Avec l’arrivée des Jeux Olympiques d’hiver en 2030 sur le sol français, la Fédération espère accélérer la création d’infrastructuoires de hockey ou de patinage artistique, ce qui complique la progression des équiperes dédiées. Aujourd’hui, la majorité des clubs français doivent encore partager des créneaux sur des patins.
Le curling à Montréal : une tradition accessible à tous
Montréal est une ville où le curling bénéficie d’une offre riche et variée, portée par plusieurs clubs dynamiques. Le Royal Montreal Curling Club, fondé en 1807, est le plus ancien club athlétique encore actif en Amérique du Nord et organise de nombreux événements. Le Montreal West Curling Club accueille des joueurs de tous âges, de 8 à 108 ans, et met l’accent sur l’accessibilité. Avec des ligues pour tous niveaux et une ambiance conviviale, le curling montréalais séduit aussi bien les curieux que les passionnés. Antoine Sambin et ses co-équipiers Fabian Carpintero, Cédric Durand et Maxime Jacq, s’entraînent au Club de Curling de Ville Mont-Royal.
Un sport à découvrir
Longtemps resté discret en dehors des années olympiques, le curling gagne peu à peu en visibilité. « C’est un sport qui allie tactique, concentration et esprit d’équipe. Une fois qu’on y a goûté, c’est addictif », s’enthousiasme Sambin.
Alors, le curling s’imposera-t-il comme un sport d’avenir en France ? Avec de nouveaux talents et des ambitions affirmées, l’aventure ne fait sans doute que commencer.
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