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Chloé Bourquin, de Polytechnique Montréal à journaliste scientifique au Québec

« Le journalisme est une profession bouchée », a-t-on coutume d’entendre. Il existe pourtant plus d’une façon d’accéder à ce métier aux multiples facettes, que ce soit en France ou à l’étranger. La Française Chloé Bourquin, expatriée au Québec depuis cinq ans et passée par Le Devoir, La Presse, ou encore Radio-Canada, peut en attester.

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Écrit par Maël Narpon
Publié le 3 septembre 2023, mis à jour le 7 septembre 2023

Installée au Québec depuis cinq ans et maintenant résidente permanente, la journaliste scientifique française Chloé Bourquin a pu faire ses armes dans des rédactions canadiennes comme La Presse, Le Devoir, l’Agence Science-Presse, Québec Science et Radio-Canada. Un curriculum étoffé dans des médias bien connus dans la Belle Province, mais qui découle d’un concours de circonstances alors que la jeune française était loin de se destiner au journalisme à son arrivée au Canada. Issue d’une école d’ingénieurs en France, elle est un jour motivée par l’envie de « voir autre chose que Paris », et s’envole pour Montréal afin d’effectuer son Master à Polytechnique Montréal, où elle soutenait sa thèse au mois d’août dernier. En cours de route, elle se découvre une passion pour le journalisme, et s’engage dans cette voie grâce à son parcours scientifique qui lui permet d’acquérir de l’expérience en presse spécialisée au Québec. 

 


Le journalisme, une passion qui se dévoile par hasard pour Chloé Bourquin

Loin de suivre le parcours linéaire que l’on recommande aux aspirants journalistes français, Chloé Bourquin a avant tout un profil scientifique, en atteste bien sûr son parcours à Polytechnique Montréal. Un chemin dont les potentielles finalités ne l’enchantent pourtant pas plus que ça. « Au milieu de mon doctorat, je me suis rendu compte que j’étais en train de faire un diplôme dont les débouchées n’étaient pas ce que j’avais envie de faire dans la vie. Ni la recherche, ni le métier d’ingénieur ne m’attirait. J’avais plutôt envie d’aller vers la communication scientifique. Un jour, par hasard, j’ai suivi une formation de trois heures sur le journalisme scientifique avec un journaliste de Radio-Canada. Après cela, je suis allée voir mon conjoint pour lui dire “ça y est, je sais quoi faire dans la vie !”», nous révèle-t-elle le sourire aux lèvres. 

S’ensuivent  de nombreuses étapes au cours de son doctorat, notamment des stages en journalisme scientifique. Bénéficiant d’une bourse d’étude qui incluait une période de stage obligatoire, elle en a profité pour effectuer des stages chez La Presse et l’Agence Science-Presse pour des durées respectives d’un peu plus d’un mois. Par la suite, elle a pu continuer l’aventure avec ces médias, ainsi qu’avec Québec Science, en tant que pigiste (rémunération à l’article). Elle intègre ensuite l’émission de Moteur de recherche de Radio-Canada et, pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, effectue un stage de deux mois au sein de la rédaction du journal Le Devoir, qui s’est achevé en ce mois d’août 2023. 
 

 


De nombreuses options pour se reconvertir dans le journalisme au Canada

« Au Canada, il y a plein de systèmes pour se reconvertir dans le journalisme. Notamment la bourse Fernand-Seguin pour le journalisme scientifique, dont j’ai bénéficié récemment. Elle s’adresse aux résidents permanents - dont je fais maintenant partie - et aux citoyens canadiens. Il y aussi le Prix Lizette-Gervais, des opportunités en radio, en télé ou encore des stages ouverts à n’importe quelle personne âgée de plus de 18 ans, en particulier à Radio-Canada », explique Chloé Bourquin. 

S’il existe des formations universitaires en journalisme et en français à Montréal, à l’UQAM ou l’Université de Montréal notamment, elles ne sont ainsi ni obligatoires ni nécessaires pour y devenir journaliste. Les différents stages ouverts à tous permettent de mettre un premier pied dans le milieu journalistique, de développer son réseau et de mettre en avant les spécificités de son profil. Une stratégie payante au vu des multiples opportunités qui se sont présentées pour Chloé Bourquin et son parcours scientifique.

 

Mael Narpon - Journaliste
Publié le 3 septembre 2023, mis à jour le 7 septembre 2023

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