A Milan, la grande exposition « irrépétable » dédiée au peintre crétois Le Gréco

Le Palazzo Reale de Milan ouvre au public le projet d’exposition inédit dédié à l’artiste peintre Doménikos Theotokópoulos, universellement connu comme El Greco. Plus de 40 chefs-d’œuvre à admirer jusqu’au 11 février 2024.

Le Gréco est la star de la saison à Milan. L’exposition qui lui est dédiée est sûrement la plus attendue de l’automne à Milan. A la veille de son inauguration le 11 octobre, plus de 25.000 billets étaient déjà vendus. La rétrospective dédiée au peintre crétois (Crète, 1541 – Toledo, 1614) est d’autant exceptionnelle qu’il a fallu quatre ans pour l’organiser, notamment afin de permettre l’arrivée à Milan de prêts prestigieux provenant des grands musées et mais aussi d’institutions ecclésiastiques, comme de l’église San Ginés de Madrid. Le fruit d’un travail qui rend cette exposition « irrépétable », comme l’ont souligné les organisateurs durant la présentation à la presse.

« Saint Martin et le mendiant » de la National Gallery de Washington, « Portrait de Jéronimo De Cevallos » du musée du Prado, « Saint Jean et Saint François » de la Galerie des Offices de Florence…
Quelque 41 œuvres sont présentées aux visiteurs à travers un parcours divisé en cinq étapes pour raconter l’artiste crétois : des icônes réalisées durant sa jeunesse, ses liens avec la tradition byzantine, jusqu’à la seule œuvre mythologique qu’il a réalisée, aujourd’hui conservée à la National Gallery of Art de Washington.
Chaque section est pensée de façon à relater le rapport de l’artiste avec les lieux où il a vécu, tout en offrant aux visiteurs une reconstitution historique et biographique précise.

De la section « Dialogues avec l’Italie », émerge l’influence des peintres italiens que Le Gréco a admiré pour l’utilisation de la couleur et de la lumière, parmi lesquels Michelangelo, Parmigianino, Correggio, Tiziano et Tintoretto.
La dernière section dévoile le Laocoon du Gréco, un tableau qui correspond à la dernière période de la vie de l’artiste et constitue une exception, dans la mesure où il représente un sujet mythologique unique dans l'œuvre de ce peintre catholique. Un chef-d’œuvre tardif et génial, rempli de messages qui encore aujourd’hui, ne sont pas entièrement interprétés.