

Chaque vendredi, découvrez ou redécouvrez une expression française et son équivalent espagnol en partenariat avec l´Alliance Française de Madrid.
Cette semaine : Une réponse de Normand

Castellano : Contestar a la gallega
© LPJ
Vos conseillers vous avez prévenu : ce débat télévisé est votre dernière chance de remonter dans les sondages. Pendant une semaine, vous vous être préparé comme un champion sportif. Cinq fruits et légumes par jour, plus d'alcool et même un petit jogging matinal auquel était invité quelques photographes. Tout a été minutieusement organisé par votre équipe et celle de votre rival : le nombre de caméras, la température de la pièce, le choix des couleurs des cravates. Ce que vous n'aviez pas prévu, c'est la mauvaise foi de votre adversaire. Il n'est jamais précis et fait souvent des réponses de Normand. Il a même proposé de baisser les impôts et distribuer du pouvoir d'achats. Est-ce que vos concitoyens tomberont dans le piège de la démagogie. Ce ne serait pas la première fois.
L'expression viendrait d'une ancienne loi normande qui permettait à quelqu'un ayant signé un marché, de s'en dédire dans les 24 heures. D'où le proverbe "un Normand a son dit et son dédit". Cela voulait dire qu'on ne pouvait en aucun cas se fier à la parole et même à la signature d'un Normand puisque, une fois que vous aviez le dos tourné, il pouvait casser votre accord.
Thomas BOSC, professeur à l'AF (www.lepetitjournal.com Madrid) vendredi 29 mai 2009
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