La fantastique production de Turandot revient à Madrid où elle avait été créée il y a 5 ans. Son succès est tel que l'opéra de Puccini, qui raconte l'histoire d'une princesse chinoise impitoyable, reviendra également en novembre sur la scène de l'Opéra de Paris.


Le Teatro Real proposera, du 3 au 22 juillet, 17 représentations de Turandot de Giacomo Puccini, dans la reprise de la production du Teatro Real créée en novembre 2018, en coproduction avec l'Opéra national de Paris, le Théâtre national de Lituanie, la Canadian Opera Company et le Houston Grand Opera. La production a connu un tel succès qu'elle a déjà été présentée deux fois en Lituanie et reviendra en novembre sur la scène de l'Opéra de Paris.

Une princesse chinoise sanguinaire
Le langage esthétique et scénographique personnel de Robert Wilson, responsable de la mise en scène, des décors et des éclairages de Turandot, confère à l'opéra de Puccini une aura spectrale très en phase avec l'univers dramaturgique et sonore de la partition, qui évoque un monde ancestral rappelant l'Orient.
Ainsi, les silhouettes rétro-éclairées, les masques et mouvements presque rituels sont parfaits pour raconter la légende de la princesse chinoise froide, impitoyable et sanguinaire, encadrée dans son espace esthétique "naturel", qui est directement lié au théâtre d'ombres oriental millénaire.

Les représentations alterneront entre trois quatuors de premier plan, avec les sopranos Anna Pirozzi, Ewa Płonka et Saioa Hernández (Turandot), les ténors Jorge de León, Michael Fabiano et Martin Muehle (Calaf), les sopranos Salome Jicia, Ruth Iniesta et Miren Urbieta-Vega (Liù), et les basses Adam Palka, Liang Li et Fernando Radó (Timur).
Puccini meurt avant de finir Turandot
Giacomo Puccini meurt à Bruxelles en 1924, alors qu'il est soigné pour un cancer de la gorge. Il finissait alors le troisième acte de Turandot, avec une fin étonnamment heureuse où l'amour triomphe de la perfidie. Son élève, Franco Alfano, se chargea de compléter la partition à partir des esquisses et des notes laissées par son maître et sous la supervision attentive de Toscanini. Ce dernier dirigea d'ailleurs la première posthume de l'opéra à la Scala de Milan en 1926, lors d'une représentation célèbre au cours de laquelle le chef italien interrompit brusquement la représentation ─ après l'adagio chanté par le chœur après Liù─ et s'adressa à l'auditoire en disant : 'Qui il Maestro finí' (Ici le Maestro a fini).
Informations sur le site du Teatro Real
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