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PALACIO DE CIBELES – Renaissance d'un géant

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 25 avril 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Après six ans de rénovation, le flambant neuf CentroCentro incarne le nouveau visage culturel de la capitale espagnole. Joyau architectural pour certains, gouffre financier pour d'autres, il est ouvert au public jusqu'au 27 juillet

Dominant la cité madrilène de ses 70 mètres de haut, le mirador du Cibeles est en passe de devenir la nouvelle attraction pour touristes / (Photo Lepetitjournal.com)

Voilà des années que plus personne n'y mettait les pieds. Une fois les derniers échafaudages et ouvriers de chantier partis, la curiosité de découvrir ce symbole, fermé à double tour depuis si longtemps, s'est de suite avérée massive. Depuis son inauguration, le 27 mars, les Madrilènes s'y pressent en masse. Plus de 15.000 visiteurs en à peine trois jours, près de 100.000 les deux premières semaines et "la preuve de l'intérêt qu'ont les habitants à connaître le patrimoine qui leur a été rendu", se réjouit d'ores et déjà Alberto Ruiz-Gallardón, le maire de Madrid.
Géant de pierre, de verre et d'acier, l'imposant Palais des Communications, rebaptisé CentroCentro, fut au début du XX° siècle, l'?uvre du tandem Antonio Palacios et Joaquin Otamendi, à qui l'on doit notamment el Banco del Rio de la Plata et l'Institut Cervantès. A la croisée de Gran Via et des Paseos del Prado et de Recoletos, il est sorti de terre en douze ans, entre 1907 et 1919.

Une exposition témoigne de l'activité de centre de tri de l'ancien bâtiment des Correos (Photo Lepetitjournal.com)

Des lettres aux arts
A présent, il est bien révolu le temps où, chaque matin, arrivaient, généralement par convois ferroviaires, des tonnes de courrier qu'il fallait trier puis distribuer. Une activité fourmillante dont témoignent encore des photographies, exposées au rez-de-chaussée de l'édifice. Vitrine par excellence d'une ville moderne et en progrès, le Palacio de Cibeles s'est pourtant vu englouti par l'essor des nouvelles technologies. Une longue traversée du désert qui prendra fin en novembre 2007, lorsque la municipalité décide de racheter le bâtiment. Les fondations sont consolidées, une immense verrière de plus 2.000 triangles transparents est aménagée, ainsi qu'un auditorium.

Le prix du prestige
Aujourd'hui, avec ses 45.000 m², l'Hôtel de Ville sera dès septembre, dédié à l'art, la création, le débat ? "Ce sera un grande fabrique à expériences", assure Alberto Ruiz-Gallardón. "Construite par les gens qui marchent, vivent et ressentent Madrid". La métamorphose a déjà commencé avec l'exposition interactive "habitantes y paseantes", où la Joconde, le peintre Goya ou encore le roi Carlos III font de drôles de têtes.
La grimace, d'autres la font aussi, y voyant-là un gouffre financier de taille, alors que le pays traverse une crise sans précédent. Selon la Banque d'Espagne, avec ses près de 7 milliards d'euros de dette, Madrid devance largement Barcelone (794 millions d'euros) et Valence (862 millions). Reste, et il faut bien l'avouer, que de tout là-haut, la vue est magique, imprenable. Dominant la cité madrilène de ses 70 mètres de haut, le mirador du Cibeles est une fierté, en passe de devenir la nouvelle attraction pour touristes.

Mathilde BAZIN (www.lepetitjournal.com ? Espagne) Lundi 24 avril 2011


Palacio de Cibeles
Métro Banco de España
Du mardi au dimanche, de 10 h à 20h
Entrée libre

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Publié le 25 avril 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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