

Avec le transfert de l'aéroport situé au cœur de Cusco vers Chinchero, l'espace laissé vacant est l’occasion unique pour la ville de restructurer son territoire autour d’un poumon vert.
Une nouvelle étape de développement urbain de la ville de Cusco dans laquelle la qualité de vie de tous ses habitants pourrait augmenter de façon exponentielle, puisqu'au-delà de l'impact environnemental bénéfique pour la qualité de l'air, la ville y gagnerait une base récréative qu'elle ne possède pas actuellement, avec de grands espaces verts, des équipements sportifs et culturels, ainsi que des services accessibles à tous.
La volonté de créer un espace qui profite à tous les citoyens
Les différents projets proposés pour la réhabilitation de la zone actuellement utilisée par l'aéroport international Alejandro Velasco Astete (AIVA) présentent des principes conceptuels relativement similaires avec une volonté forte de sauvegarder la plus grande surface non bâtie, en utilisant l'espace ouvert pour les activités collectives et en incorporant un minimum de bâtiments.

L'avenir de cet espace représente une opportunité unique de valoriser, protéger et assurer un avenir meilleur pour les habitants de Cusco. L’emplacement stratégique, situé au cœur de la ville, de ce domaine de plus de 120 hectares, va permettre de répondre aux besoins des 500 000 habitants que la ville métropolitaine de Cusco projette d’atteindre d’ici dix ans.
Pour la réalisation de ce projet, deux problèmes importants ont été pris en considération. En premier lieu, « compte tenu de leur importance pour la qualité de vie de la population urbaine, la présence d'espaces verts est une préoccupation prioritaire, d'autant plus que dans la ville, nous avons peu d'espaces publics de loisirs, comme nous l’a rappelé la pandémie », explique l’architecte et urbaniste Fredy Roberto Vizcarra Castillo. Or, si le ministère péruvien de la Santé (MINSA) recommande un minimum de 8 m² d'espace vert par habitant, la ville de Cusco présente un indice de seulement 0,8 m²/ hab.
L'énorme déficit d'espaces verts doit être une priorité dans l'urbanisme de la ville
Deuxièmement, le déficit et la qualité des équipements urbains de différents types, ajoutés aux aspirations d'une future ville métropolitaine, suggèrent l'insertion de nouveaux services de qualités, en dehors du centre historique.
Deux considérations qui ont été prises en compte dans le projet « Parc Métropolitain de Cusco » proposé par Fredy Vizcarra, qui prévoit que la surface de toutes les infrastructures nécessaires (équipements urbains et logements) occupe environ 10 % de l'ensemble du domaine, laissant 90 % de superficie libre pour le reboisement, la génération de zones humides, d’espaces pour les activités sportives, entre autres.

L’aéroport international de Chinchero-Cusco, premier aéroport vert du Pérou
Grâce à un contrat de coopération entre États (assistance technique) signé en 2019 avec la Corée du Sud, l'aéroport international de Chinchero est également en cours de développement, un projet d’environ 600 millions de dollars qui permettra à Cusco de recevoir jusqu’à 6 millions de passagers par an (60% de plus qu'actuellement).
La supervision et l'exécution des principaux travaux du projet viennent d’être confiées aux consortiums « Natividad de Chinchero » et « AICC » : terminal passagers, tour de contrôle, piste d'atterrissage, entre autres infrastructures aéroportuaires, pour un investissement de 427 millions de dollars.
Situé dans la province d'Urubamba, l'aéroport international de Chinchero-Cusco sera le premier aéroport vert du pays. Ses infrastructures, respectueuses de l'environnement, respecteront les normes écologiques et la certification internationale.
Pour rappel, le besoin d'un nouvel aéroport à Cusco est né de la limite atteinte par l'aéroport actuel de la ville quant à sa capacité d'accueil des passagers et parce que son emplacement ne permet pas une expansion des infrastructures. L'AICC sera 3,5 fois plus grand que l'aéroport de Cusco (une piste d'atterrissage 1,7 fois plus grande et un terminal de passagers 8 fois plus grand). Sont prévues 13 places de stationnement pour les avions, afin de permettre plus de vols et une fréquence de départ et d'arrivée plus importante. De plus, les vols en provenance de Miami, Panama City, Mexico, Buenos Aires, Sao Paulo, Bogotá, La Paz et Quito pourront atterrir directement à l'AICC.
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