Juli, la "petite Rome d'Amérique"
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Sur les rives du lac Titicaca, à une heure de trajet de Puno, capitale de la région, Juli doit son surnom à l’intense ferveur religieuse et à toutes les églises que l'on peut y trouver.
Quand les jésuites sont arrivés à Juli, à la fin du XVIe siècle, ils furent sûrement déçus : l'eau était rare, le climat mauvais et il n'y avait ni pâturages ni poissons. Cependant, peu à peu, ils en ont fait l'un des villages les plus remarquables de la région, à tel point qu'aujourd'hui, il est connu comme la "petite Rome d'Amérique" pour son intense ferveur religieuse et pour les grandes églises que l'on peut y trouver. Juli est devenu l'un des points de départs les plus importants des hauts plateaux andins pour de nombreux missionnaires qui se sont dirigés vers la Bolivie ou encore le nord de l'Argentine.
Sur la « Plaza Mayor » se trouve son premier joyau : l'église du martyr Saint-Pierre
De style Renaissance, avec de délicats piliers attachés à la façade, l’église a des proportions importantes. Malheureusement, elle est entourée de maisons en briques non peintes, avec des vitres teintées et des toits en plastique.
Un autre grand joyau : l'église de Notre-Dame de l'Assomption
Elle est précédée d'une belle arche en pierre, ornée de plusieurs de rosaces sculptées. La tour du temple qui compte deux corniches reliées par des piliers classiques, attire également le regard. Vous pouvez visiter l'intérieur. Il y a un gardien à la porte qui vend des billets.
Une autre église de ce village : celle de Saint-Jean-de-Latran
(toutes les églises sont très proches de la place centrale). Elle ne présente pas la même somptuosité baroque que les autres églises, bien que son entrée principale ait des éléments baroques andins très appréciables. Vous pouvez également visiter l'intérieur (entrée payante). Ses sculptures sur bois et les reliefs de ses colonnes sont vraiment impressionnants. On peut voir dans sa nef centrale quelques toiles de l'italien Bernardo Bitti, considéré comme le « père de la peinture péruvienne ».
La dernière église à visiter est celle de Santa Cruz
Ce sont en réalité ses ruines qui se visitent. Elle est également précédée d'un arc de triomphe et d'une large esplanade. L'édifice religieux se dresse, branlant, appuyé sur un mur de bois. Malgré ses blessures, on peut toujours apercevoir ses peintures et ses anges hiératiques qui semblent vouloir fuir la décrépitude qui les soutient.
Tout n'est pas églises vice-royales à Juli, il y a aussi un peu d'aventure
Les eaux du Titicaca atteignent les rives du village, formant une "plage" vers laquelle se rendent de nombreuses personnes aux mois de février et mars (en été). Cet espace est très fréquenté par les amateurs de VTT et de sports nautiques car on y fait du jet ski (combien de personnes peuvent dire qu'elles ont pratiqué ce sport sur le plus haut lac du monde ?). Comme vous pouvez vous en rendre compte, dans la « petite Rome d’Amérique », au-delà des églises, vous pourrez aussi vivre une véritable aventure en nature.
Rédaction : Pablo Solórzano – Guide touristique
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