

À une soixantaine de kilomètres de Puno, en direction de la frontière bolivienne, ce petit havre de paix, isolé et quasiment sans voitures, vous offrira une petite halte bien agréable.
La première chose que l'on voit en descendant du bus qui nous amène de Puno à Pomata, c’est un félin gigantesque qui accueille le visiteur en montrant ses mâchoires inamicales (Pomata dérive de « puma uta » qui en langue aymara signifie la maison du puma). Mais ne vous inquiétez pas, la ville est assez conviviale, et puisque les voitures n'entrent pas dans le centre du village (les bus qui viennent de Puno vous laissent à la périphérie), c’est la tranquillité et de silence qui règnent.
La vie se passe donc paisiblement à Pomata. Dans ses rues, des femmes se promènent avec leurs « llicllas » multicolores (une sorte de châle, tissé à la main, typique des Andes) et leurs jupes très larges. Toujours souriantes, elles portent de jolis chapeaux melons pour se protéger du soleil.
L’église San Santiago de Pomata, le joyau de la ville
Vous atteindrez l'entrée principale par un petit chemin qui traverse un petit jardin. La couleur rougeâtre de la façade semble s'enflammer stimulée par la lumière du soleil andin, révélant ainsi toute une collection de symboles iconographiques sculptés. Vous pourriez y passer des heures à essayer de percer leur mystère ; des monstres, des oiseaux au plumage bien défini, des êtres ailés qui semblent perdus au milieu d'une jungle à la flore riche et baroque.
A l'intérieur, nous sommes accueillis par une longue salle qui nous conduit à un autel un peu dépouillé, contrairement à la croisée du transept et de la nef où d’impressionnants ornements sur lesquels aucun espace n'a été laissé sans sculptures : tout un réseau de fleurs, de feuilles et de branches qui semblent être en mouvement. Sans oublier, dans le même style baroque, la grande coupole qui semble flotter grâce à la lumière qui pénètre à l'intérieur par ses fenêtres.
Au-dessus de la ville de Pomata, il y a un point de vue d'où le visiteur peut contempler le lac Titicaca et les champs agricoles qui atteignent presque ses rives. En contrebas se trouve la ville et son immense église. Le paysage est magnifique, ce qui permet de mieux comprendre son surnom de « balcon philosophique ».
Les bus qui vous emmèneront vers Pomata partent du Paradero Zonal de Puno.
De Puno à Pomata, il y a 59 kilomètres, le trajet dure environ 1h40. Vous passez d'abord par Chucuito (à 20 minutes), puis par Llave (à 45 minutes).
Entrée à l'église de Pomata est payante (2 soles). Il n'y a pas d'hôtels à Pomata excepté un logement municipal qui est assez bon marché. Demandez le responsable du logement qui travaille dans la commune.
Rédaction : Pablo Solórzano – Guide touristique
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