Depuis quelques mois, les élevages de volailles d'Afrique du Sud sont confrontés à une épidémie de grippe aviaire, une infection virale fortement pathogène et contagieuse, qui touche aussi bien les oiseaux sauvages que les oiseaux domestiques. Des conséquences qui se ressentent jusque dans les commerces et qui inquiètent la population...
Deux souches différentes, H5N1 et A(H7N6), ont été confirmées dans le pays par les autorités sanitaires. A elles deux, ces souches ont touché une grande partie des différentes provinces du pays (KwaZulu Natal, Gauteng, Free state, Western Cape, Limpopo, Mpumalanga and North West).
Plus de 20 % des poulets d'Afrique du Sud sont morts ou ont été abattus ces dernières semaines pour faire face à cette épidémie galopante. Toutes les exploitations touchées connues ont été placées en quarantaine.
Pénurie d’œufs dans les commerces
À la mi-octobre, les consommateurs sud-africains se sont retrouvés, confus et désorientés, devant des étals vides où se trouvaient auparavant les œufs. Fort heureusement pour eux, le ministère sud-africain de l'agriculture a autorisé l'importation d'œufs et de viande de volaille afin de garantir des stocks suffisants et de se prémunir contre les pénuries.
Quels risques pour la population ?
L'épidémie a suscité l'inquiétude d’une transmission de la maladie chez l’Homme et celle des consommateurs quant à la sécurité de la consommation d'œufs et de volailles.
L'Association sud-africaine de l'aviculture, en collaboration avec l'université de Pretoria, indique clairement que les produits de la volaille, y compris les œufs disponibles dans le commerce et les poulets frais et congelés, peuvent être consommés en toute sécurité.
Dans un article récent, les scientifiques n’indiquent qu’aucun des marqueurs d'acides aminés permettant au virus de se lier aux cellules des mammifères ne sont présent chez le virus H7 de la grippe aviaire.
De plus, Il n'est pas démontré que les souches de grippe aviaire actuellement en circulation se transmettent d'une personne à une autre. Le risque de transmission de l'influenza A(H5N1) et de l'influenza A(H7N6) des oiseaux infectés à l'homme reste extrêmement faible.