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Je suis non seulement marié avec Helga, mais aussi avec la Papouasie !

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Écrit par Valérie Pivon
Publié le 9 juin 2020, mis à jour le 10 juin 2020

Timon nous explique : « je suis non seulement marié avec Helga, mais aussi avec la Papouasie ! ». Timon est installé avec son épouse depuis quelques années sur l’île de Waigeo, dans l’archipel des Raja Ampat en Papouasie. Ils ont fait le choix de proposer un tourisme alternatif et responsable avec leur centre culturel PapuArts Alter Native Stay ; ils proposent 9 chambres face à la baie de Kabui au centre d’un parc national marin.

 

En 2004, Timon quitte Anvers pour partir à la découverte de l’Indonésie : Java, Bali, Komodo… puis Biak. Biak est une île au large de la Papouasie et fait partie d’un archipel dont la forme sur une carte ressemble à une tête d’oiseau. Timon tombe sous le charme de la culture et de la nature luxuriante, mais également d’Helga, artiste et enseignante. Ils se marient et partent vivre en Belgique où Helga se met à l’apprentissage du flamand et passe un diplôme d’enseignante spécialisée. Helga est sans aucun doute la seule habitante de Biak a avoir vécu à Anvers et avoir réussi le challenge d’apprendre le flamand ! Ces dix années sont entrecoupées d’allers-retours en Papouasie pour des visites à la famille combinées à des micro-projets culturels. Mais Timon sent bien que la nature, son île, ses habitants, sa culture et ses traditions manquent à Helga. Ils reviennent s’installer en Papouasie.

Un projet d’éco-tourisme alternatif

Timon et Helga se lancent donc dans un projet de « centre culturel/ chambres d'hôtes». La construction des neuf chambres se fait dans la plus stricte tradition papoue, Timon est en cela aidé par la population locale. « Nous avons néanmoins apporté une petite touche de modernité, nos bungalows sont simples mais confortables. Nous souhaitons apporter une autre approche aux visiteurs, être en contact avec la nature et aller à la rencontre de la culture locale ». Le respect et la conservation de la culture sont au centre du projet de Timon et Helga. Très vite, ils mettent en place des ateliers afin que l’artisanat local ne disparaisse pas, comme la sculpture. Leurs chambres d’hôtes proposent des visites guidées en mer, montagne. PapuArts prend en charge la formation des guides des villages voisins et fait appel à eux en fonction de la demande. La sensibilisation de la préservation de la faune et la flore fait partie également des engagements de PapuArts. 

Un oiseau emblématique de cette région de la Papouasie est l’oiseau du Paradis, plus particulièrement la race Wilson. Timon est passionné par cet oiseau et connaît tout sur lui, son habitat sur les collines proches, ses parades nuptiales, sa reproduction. «Les ornithologues viennent de partout dans le monde pour voir ces oiseaux magnifiques qui sont menacés en raison de leur petit nombre, de la réduction de leur habitat et de la chasse dont il font l’objet afin de récupérer leurs plumes ».

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PapuArts Alter Native Stay au temps du coronavirus, un appel aux dons pour venir en aide à la communauté locale.

Dès début mars, Timon a pris la décision de fermer ses « chambres d’hôtes», pour deux raisons : éviter que les touristes ne soient bloqués sur Waigeo, car « c’est un peu le bout du monde », mais aussi protéger les populations locales qui sont très peu immunisées contre toute forme de maladies et virus. Les revenus de l’île dépendent environ de 30 % du tourisme. Les gens vivent de la pêche, de la culture et des ressources qu’ils trouvent dans la forêt ; le tourisme est le petit plus qui permet aux familles de mieux vivre. Timon nous explique : « nous sommes très proches des habitants, nous craignons que tous les efforts de formation et de sensibilisation à l’environnent ne disparaissent car quand on a faim, on oublie tout… Mon épouse, qui est enseignante de formation, trouve des oreilles attentives et le respect auprès de la communauté, mais jusqu'à quand… ». Il a décidé de lancer un appel aux dons afin d’aider la population locale à surmonter cette période de crise.

Pour plus d’informations, cliquer ici

 

L’île est protégée de la pandémie car peu accessible : il ne reste plus qu’un ferry par semaine qui apporte de la nourriture. Timon ne voit pas une reprise de l’activité touristique avant 2021 « car qui voudrait venir aussi loin en cette période incertaine ». Il reste néanmoins optimiste et profite du temps qui lui est donné pour faire les choses qu’il n’avait pas le temps de faire, tout en continuant de soutenir les communautés locales avec son épouse et sa petite fille Mariloe.

 

Contact PapuArts Alter Native Stay ici

 

 

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Valerie Pivon
Publié le 9 juin 2020, mis à jour le 10 juin 2020