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Quand l'Asie du Sud-Est nous renvoie nos déchets plastiques

Asyalist déchets plastiques Indonésie MalaisieAsyalist déchets plastiques Indonésie Malaisie
Manifestation devant consulat australien à Surabaya @Ecoton.or.id
Écrit par Asialyst
Publié le 24 juin 2019, mis à jour le 8 décembre 2019

Retour à l’envoyeur ! C’est une chose de savoir que nos déchets plastiques, loin d’être recyclés, viennent inonder l’Asie du Sud-Est. Il faut maintenant désengorger la Malaisie ou l’Indonésie où la crise environnementale est sévère. Las, l’idée de renvoyer ces déchets en Europe, aux États-Unis ou en Australie fait son chemin.

 

« Viens voir tes déchets. » C’est le slogan choisi pour nommer l’année 2019 par le ministère malaisien du Tourisme, des Arts et de la Culture, dont une délégation était en déplacement au Canada. L’occasion de visiter la Malaisie et de revoir le petit pot vide de « yogourt aux bleuets » (ou de « yaourt aux myrtilles » en français de France) que vous avez si aimablement confié pour recyclage aux bons soins de votre commune. C’est le Tapir Times, l’équivalent de notre site de fausses nouvelles satiriques Legorafi.fr, qui rit jaune en imaginant la suite de la crise des déchets en Asie du Sud-Est. Première destination du trafic de déchets plastiques depuis que la Chine a fermé ses portes début 2018, la Malaisie est aujourd’hui en passe d’être plus connue pour ses bouteilles de lait français dans des décharges sauvages que pour ses plages paradisiaques. « Les journalistes étrangers sont tout excités quand ils trouvent un déchet qui vient de chez eux dans une décharge », commente Mageswari Sangaralingam de l’ONG Friends of the Earth Malaisie et de l’alliance GAIA (Global Alliance for Incinerator Alternatives). 

La sensibilisation du public européen a pris ce printemps une nouvelle dimension. Les reportages sur le sujet ont enfin suscité l’intérêt des pays occidentaux : crise globale des déchets plastiques et de la qualité des eaux, aberration écologique de détritus transportés sur des dizaines de milliers de kilomètres, aspects néocoloniaux du libre-échange, pitié pour des populations rendues malades par nos plastiques ou qui trouvent de quoi vivre en fouillant dans nos poubelles… Le contexte international aussi a changé : la convention de Bâle considère depuis mai 2019 les déchets plastiques comme dangereux et nombre de trafics encore autorisés ou tolérés l’an dernier par les autorités malaisiennes ou indonésiennes sont aujourd’hui interdits.

 

L’INDONÉSIE RENVOIE DES COUCHES POUR BÉBÉ

Asyalist déchets plastiques Indonésie Malaisie
Collecte de déchets le long de la rivière Brantas Indonésie@AudeVidal

 

Le faible pourcentage de déchets européens ou nord-américains envoyés en Asie du Sud-Est suffit à provoquer une crise environnementale grave dans la région. Or ces déchets y restent désormais stockés sans que l’industrie locale soit en mesure de les absorber. Et si l’Occident les reprenaient ? C’est le combat de Prigi Arisandi, biologiste et écologiste, prix Goldman de l’environnement en 2011. Lui qui collecte depuis plus d’un an dans les environs de Surabaya des déchets australiens ou nord-américains, il renvoie dans les ambassades des pays concernés des échantillons pour exiger le retour des montagnes de déchets qui s’empilent à Java. Pour lire la suite de l'article cliquez ici, vous serez redirigé sur le site d'Asyalist. 

 

Article écrit par Aude Vidal pour le site Asialyst

 

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