Voici près d’une semaine que le Mont Agung, volcan situé dans la région de Karangasem, à l’est de Bali, a été placé en alerte de niveau 4 par le centre indonésien de volcanologie et catastrophes géologiques (PVMBG). S’il n’a pas lieu de céder à la panique, la tension est tout de même palpable, dans l’attente d’un éventuel réveil de ce géant de plus de 3000 mètres.
Du côté d’Amed, village de pêcheurs prisé des Français pour ses écoles de plongées et situé en périphérie de la zone à évacuer, beaucoup d’expatriés ont préféré quitter les lieux par précaution. La trentaine encore sur place attend une éventuelle évolution de la situation. “L’attente est dure à supporter”, souligne Cécile avant d’ajouter : “On ne sait pas combien de temps cela va durer. Ça peut être demain, dans un mois ou même jamais. Amed est désormais une ville fantôme, beaucoup de magasins sont fermés, la plupart des hôtels ont annulé les réservations. Très peu nombreux sont les touristes qui se risquent dans la région”. Un sujet d’inquiétude pour les Balinais qui craignent pour le futur économique de la région en plein développement et essentiellement basé sur le tourisme. L’attente se fait longue mais laisse place à la solidarité. De belles initiatives voient le jour comme des collectes pour aider les refugiés Balinais, pour continuer l’éducation des enfants dans les camps ou encore s’occuper des animaux laissés à l’abandon. De la nourriture, des médicaments, des vêtements, des couvertures ou encore des masques sont acheminés dans la région d’Amed.
S’inscrire auprès du consulat
À Canggu, village situé à 60 km au sud-ouest du Mont Agung, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Les inquiets se mobilisent sur les forums Facebook mais, en général, l’ambiance est plutôt sereine. “Je reçois beaucoup de messages de ma famille et de mes amis pour savoir si tout va bien. Ils sont plus inquiets que le gens qui vivent ici”, explique Sophia. Elle a tout de même acheté un masque pour se protéger d’un éventuel nuage de cendres et quelques boites de conserves, “juste au cas où”.
Pour l’ambassade française, le principe de précaution est de mise. Il est conseillé de respecter les consignes données par le gouvernement indonésien, à savoir qu’il est interdit de s’approcher à moins de 9 km autour du cratère et de 12 km dans les zones situées au Nord, Nord-Est, Sud-Est et Sud-Ouest. Il est également nécessaire de se tenir informé et, pour plus de prudence, de s’inscrire auprès du consulat, que l’on soit résident ou de passage, afin de permettre aux autorités françaises une localisation plus aisée de tous les ressortissants en cas de problème.
Infos pratiques :
Le guide de sécurité publié par l’Ambassade et consultable en ligne