Depuis jeudi 7 janvier, l’Indonésie est éprouvée par plusieurs catastrophes naturelles : tremblement de terre, glissements de terrain, inondation et éruption volcanique.
Sulawesi de l’ouest - région de Mamuju : un tremblement de terre de magnitude 6, 2 a fait au moins 81 morts, des centaines de blessés et plus de 2.000 déplacés logés dans des abris de fortune. Des bâtiments, un hôpital et un hôtel se sont écroulés sous le choc.
Les secours ont pu extraire des décombres un dizaine de survivants. Les pluies qui continuent de s’abattre sur la région ne facilitent pas le travail de recherches. Les rescapés manquent de nourriture et de produits de première nécessité. Des avions et des bateaux arrivent avec des vivres et des équipements d'urgence, la marine nationale a envoyé un bateau médical pour venir en aide aux hôpitaux débordés par l'afflux de blessés. Quelques 190 personnes sont traitées pour des blessures graves, ont précisé les autorités.
Ce tremblement de terre a provoqué également de nombreux effondrements de terrain qui bloquent l’accès à la route principale. L’aéroport a été endommagé.
L’Indonésie et par conséquent la Sulawesi sont situées sur la ceinture de feu, endroit où plusieurs plaques tectoniques se rencontrent et provoquent régulièrement de nombreux séismes. En 2018 à Palu, un tremblement de terre de magnitude 7,5 avait déclenché un tsunami faisant plus de 4.300 morts et 170.000 déplacés.
Kalimantan : De fortes pluies se sont abattues dans la région de Tanah Laut et Balangan. Une des rivières principales est sortie de son lit et plus de 6.000 maisons ont été submergées. Un premier bilan établi par les autorités fait état de 15 morts et d’une dizaine de disparus.
Plus de 20.000 personnes ont dû être évacuées et relogées. La déforestation pour l’installation des plantations d’huile de palme et les mines qui opèrent dans la région sont mises en causes dans cette catastrophe, les forêts ne jouant plus leurs rôles tampons et d’absorption des eaux.
Sulawesi- Manado : des inondations suites à de fortes pluies font 6 morts
Java Centre : 36 personnes sont décédées suite à des glissements de terrain dûs aux fortes pluies.
Java Est - Le volcan Semeru : samedi après-midi, le volcan a craché des nuages de gaz et de cendres jusqu'à 4,5 kilomètres. Les autorités avaient mis en garde la population sur la possibilité d'une activité volcanique continue. Le Semeru est actuellement classé au stade 2 sur une échelle de 4 ; 4 correspondant a une éruption majeure. Aucune victime n’est à déplorer.
Ce volcan, le plus haut de Java avec 3.676 m, est surveillé en permanence. En 2020, une éruption avait forcé 550 personnes à quitter leurs villages situés sur les pentes du volcan.
L’Indonésie se trouve le long de la ceinture de feu du Pacifique et compte 127 volcans - dont 69 sont actifs.
Java Centre - le volcan Merapi : Jeudi 7 janvier, le volcan a craché de nombreux nuages de cendres forçant à évacuer plus de 500 personnes habitant sur les pentes fertiles du volcan. « Jusqu'à présent, le danger potentiel ne dépasse pas 5 kilomètres » a déclaré le chef du centre de volcanologie de Yogyakarta dans un communiqué.
Depuis novembre, le niveau d’alerte du mont Merapi est passé au stade 2 sur une échelle de 4 après que les capteurs installés sur le volcan aient mesuré une activité croissante. Toutes les activités touristiques et minières sont interrompues depuis novembre autour du Merapi.
Le volcan qui culmine à 2.910 mètres est situé à environ 30 kilomètres du centre-ville de Yogyakarta, ville de 2,5 millions d’habitants. Dans un rayon de 10 kilomètres autour du volcan, environ 250.000 personnes vivent sur les pentes fertiles.
En juin 2020, le volcan avait craché des cendres et des gaz chauds dans une colonne haute de 6 kilomètres, aucune victime n'a été signalée. Sa dernière éruption majeure en 2010 a tué 347 personnes et provoqué l'évacuation de 20 000 villageois.