Du 25 au 29 octobre se tiendra à Ubud le 14 ème Ubud Writers and Readers Festival - UWRF. Ce festival a vu le jour en 2002 à Bali suite aux attentats qui ont fait de nombreuses victimes et laissé l’ile désemparée. La Fondation Yayasan Mudra Swari Saraswati créée par l’Australienne Janet DeNeefe est à l’origine du projet. Depuis ses timides début, le festival est devenu sans aucun doute l’événement culturel et littéraire le plus important d’Asie du Sud-Est. Il rassemble chaque année de plus en plus de visiteurs, 31 000 pour l’année 2016.
Le lieu du Festival se prête particulièrement à ce type de rencontres. Ubud est considéré comme le centre culturel de Bali. L’atmosphère y est artistique, créative et sereine malgré la foule qu’attire le festival. Les conférences se tiennent principalement dans les musées, cafés et restaurants de la ville. Celles de la journée se déroulent toutes au nord d’Ubud sur Jalan Raya Sanggingan avec en son centre le musée Neka. Le logement n’est pas un souci à Ubud. On peut choisir d’être au coeur du festival ou de s’éloigner un peu. Dans ce cas louer une villa traditionnelle balinaise à proximité du Yellow Flower Café est indiqué. Cela permet d’être au calme au milieu des rizières. Dix minutes à pied vous séparent du point de rencontre principal du festival qu’est le Taman Baca.
Le fonctionnement du festival
Le Festival s’articule autour d’un programme principal et de différents événements particuliers. Le programme principal, de 9 heures à 17 heures, se compose de sessions entre 45 minutes et 1 heure 15. Le format est variable : panels, interviews, débats autour d’un livre, conversations plus intimistes, avec toujours une participation très active de la salle. Tout est parfaitement orchestré. Les conférences sont espacées de 15 minutes ce qui permet au festivalier de changer de lieu facilement. Le rythme des journées est intense, on court parfois pour avoir de bonnes places, et on regrette de ne pas avoir le dont d’ubiquité : la profusion de sujets passionnants est telle que le plus gros challenge pour les festivaliers est de choisir entre tout ce qui l’intéresse à un même horaire !
Au-delà de l’Indonésie qui est largement représentée parmi les orateurs, les autres pays d’Asie et les autres continents le sont également. La mixité culturelle est sans doute un des points forts de l’événement, avec chaque année des découvertes marquantes. La dimension du festival dépasse largement ce que son titre évoque : au-delà du livre, de ses lecteurs et de ses auteurs. C’est un moment d’écoute et de découverte mais aussi des instants d’émotion, de rire, et d’humanité. On en sort chaque fois grandi intellectuellement, souvent secoué émotionnellement et surtout plein d’énergie et d’enthousiasme.
En plus du programme des événements spécifiques tels que les déjeuners ou diners dans les meilleurs restaurants d’Ubud autour d’un écrivain, des balades guidées à vélo avec déjeuner en point d’orgue, des ateliers d’écriture, de théâtre, de lectures de correspondances ,et même de cuisine sont également proposés .
Les projections de films, spectacles, expositions sont ouverts à tous et ont plutôt lieu en soirée. Le Festival d’Ubud est aussi l’occasion du lancement de livres. Toutes les interventions sont en anglais, avec parfois le support de traducteurs.
Le programme 2017.
Pour reprendre les mots de la co-fondatrice Janet DeNeefe, le thème de cette année Origins parle de la relation éternelle entre l’endroit d’où nous venons et là où nous retournerons tous.
Autour de ce thème vaste et audacieux, le programme propose au total 240 événements animés par 60 intervenants. Le public est varié. Il est composé des communautés expatriées de Bali ou Jakarta , d’Australiens faisant le voyage, et d’Indonésiens. Cette année environ 45% d’artistes et écrivains indonésiens sont programmés, autant de découvertes en perspective. Quelques noms à suivre parmi tant d’autres et qui reviennent dans plusieurs discussions :
- Nh. Dini, décrite comme une légende vivante de la littérature Indonésienne et du féminisme. Son fils Franco-Indonésien Pierre Coffin sera également présent pour parler du film les Minions, dont il est le co-créateur.
- Ahmad Fuadi, écrivain humaniste qui a obtenu pas moins de 9 bourses pour étudier dans divers pays à l’étranger et a créé une fondation pour l’éducation des enfants les plus démunis.
- Leila Chudori, journaliste très respectée en Indonésie qui a publié sa première nouvelle à l’âge de 12 ans. Son livre le retour est publié en francais et étudié au Lycée Français de Jakarta.
- Ian Burnet, écrivain voyageur bien connu en Indonésie
- Simon Winchester, auteur du bestseller The day the world exploded sur le Krakatoa
- Jamie James, auteur de Rimbaud à Java
Avec ce programme, cette année encore sans aucun doute, le public ressortira du festival avec la conscience de faire partie d’une communauté citoyenne du monde, curieuse de ce et ceux qui l’entourent.
Programme du festival:http://www.ubudwritersfestival.com/2017-program/
Pour les tarifs : des packages sont proposés ainsi qu’un prix spécial KITAS.