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AKVO - Un projet, des vélos, trois étudiants et la problématique l’eau

Un projet, 3 élèves ingénieurs, 5 mois, 5 pays et plus de 5000 kilomètres à vélo. Sixte Martinot-Lagarde, Aline Melot et Alizée Celier traversent la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam et l’Indonésie avec pour objectif une initiation et une aventure multi-dimensionnelle : scientifique, culturelle, sportive, humaine. Leur projet se nomme AKVO qui veut dire eau en esperanto.

AKVOAKVO
Écrit par Michel Larue
Publié le 10 juillet 2023, mis à jour le 18 juillet 2023

A la rencontre des enjeux liés à l’eau en Asie du Sud-Est

Que faire quand on a 22 ou 23 ans, que l’on est étudiant en école d’ingénieur, à AgroParisTech, et qu’il reste encore une année d’étude avant le diplôme d’ingénieur ? On décide de prendre une année de césure.

Voyager est une possibilité, certains étudiants des promotions précédentes l’ont fait. Mais quand on a à la fois une solide formation académique en écologie et une sensibilité environnementale, un simple voyage ne suffit pas. Il faut qu’il ait du sens. Les enjeux mondiaux sont nombreux, lequel choisir ? L’eau s’impose rapidement, accompagnée des effets de ses pollutions. Alors qu’une étude comparative sur plusieurs pays a été adoptée, l’Asie du Sud-Est a été choisie : la partie continentale s’organise autour du Mékong avec la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, et le Vietnam tandis que l’Indonésie complète ce voyage d’étude.

 

L'équipe AKVO
L'équipe AKVO : Alizée, Sixte et Aline

 

Minimiser leur empreinte carbone

Conscients de l'empreinte carbone que représentent les avions qui les ont menés en Asie du Sud-Est, ils souhaitent minimiser les autres transports carbonés et troquer les carburants par l'effort physique : pour cela, rien de mieux que le vélo ! Alors qu’à l’arrivée en Indonésie, plus de 5 000 kilomètres ont été parcourus, l’aventure écologique s’est doublée d’une épreuve sportive. Le vélo fut une école d’endurance, de courage et de persévérance sous la pluie, le soleil, dans la boue des sentiers et le sable des plages. Assez lent pour admirer la multiplicité des paysages, mais assez rapide pour couvrir des distances significatives, pédaler offre en plus la possibilité de s’écarter des routes principales pour des explorations hors des sentiers battus.

Privilégiant de loger « chez l’habitant », là où les avaient conduit leurs pédales, ils firent de merveilleuses rencontres imprévues : celles des habitants, des temples ou des églises dont ils partageaient, l’espace d’une soirée, les conditions parfois sommaires. Ils resteront profondément marqués par la générosité sans faille de leurs hôtes.

Cette itinérance aura été rythmée par de nombreuses visites sur le terrain, rencontres multiples avec différents acteurs, scientifiques, ONG, usagers, administrateurs ou simples paysans pour nourrir leur vision transnationale et transversale de ce problème essentiel.

 

Le projet AKVO
Le projet AKVO

 

Découvrir, observer, apprendre, comprendre ne suffit pas

Leur démarche n’a de valeur que si elle est partagée. C’est un fil Instagram, maintenu quotidiennement, une newsletter mensuelle et à leur retour en France, un documentaire. Tout au long de leurs déplacements, ils ont partagé leurs connaissances et leur expérience avec des élèves d’écoles locales et établissements français comme avec plusieurs classes du Lycée Louis Charles Damais de Jakarta. La sensibilité des élèves aux enjeux de l’eau et leur curiosité face à cette expédition sportive et humaine émerveillent ces trois étudiants qui souhaitent susciter un désir d’engagement et une soif d’aventures.

Leur aventure prendra fin à Bali où leur exploration se poursuivra notamment avec des associations luttant contre la pollution plastique. 

 

Témoignage d'Alizée, Sixte et Aline

Partir 5 mois tous les trois avec pour objectif de pédaler 5 000 km c'est plus un défi humain que sportif. Il faut réussir à vivre en équipe malgré la promiscuité constante. 

On nous demande souvent quel pays on a préféré : on se rend vite compte que ce n'est pas la bonne question. Chaque traversée a été marquée par des routes, des paysages, des accueils et sourires ou encore de la nourriture si différents mais qui apportent chacun leur lots d'émerveillements et de difficultés. 

Arrivés en Indonésie, c’est les sourires des locaux qui nous ont marqués, on comprend pourquoi le pays a été élu le plus généreux du monde ! 

Nous serions tellement fiers si les enfants que nous avons rencontrés dans les écoles nous annonçaient vouloir partir en voyage à vélo sur du temps long.

Notre but est aussi de faire découvrir la richesse du voyage lent et sobre que permet le vélo ou la marche.


Plus d'informations sur le projet :

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