Ils étaient tous là hier soir à la D'Gallerie ! Les 10 artistes Indonésiens et Français qui partagent tout pendant 5 jours ont répondu aux questions des journalistes et accepté les nombreuses sollicitations des invités : festival d'autographes et de photos. A propos de leurs premières expériences artistiques conjointes sur les murs du Yello Hotel, Kongo précise "il n'y a pas de frontières, pas de nationalités, on est tous artistes et on a partagé nos univers". "On a travaillé très vite, en une nuit, comme quand on est dans la rue, on a retrouvé ces sensations procurées par l'illégalité du tag de rue" explique Farhan Siki qui vit à Yogyakarta. De la rue à la galerie, l'univers du street art a beaucoup changé ces dernières années. "C'est vrai que ça a beaucoup changé, mais l'important est de savoir d'où l'on vient et de conserver cette culture-là. On ne cherche pas à faire du décoratif, du beau, on a tous quelque chose à dire et on continue de l'exprimer, sur les murs ou sur toile" commente le toulousain Tilt. La ville au centre, toujours... Et Jakarta leur parle, à tous. On peut parier que la nuit dernière, la ville s'est ornée de nouveaux graffitis et tags et que certaines signatures repérées sur les toiles d'une très chic galerie du sud de Jakarta se retrouveront sur des pans de murs d'une ville chaotique et inspirante.
Crédit Photos : M. Dassonville, C. Feder, P. Grenouilleau, V. Ouvrard
Amélie Heim (www.lepetitjournal.com/jakarta) vendredi 4 novembre 2016
