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REINA - Daech revendique la fusillade meurtrière d’Istanbul

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 2 janvier 2017

La chasse à l'homme se poursuivait lundi en Turquie pour retrouver l'auteur de la fusillade qui a tué 39 personnes, parmi lesquelles au moins 27 étrangers dont une Franco-Tunisienne, dans la discothèque Reina d'Istanbul lors de la nuit du Nouvel An. Dans un communiqué également diffusé en turc, l'État islamique (EI ou Daech) a revendiqué l'attentat. L'organisation affirme qu' "un des soldats du califat" a mené l'assaut contre "l'une des plus célèbres boîtes de nuit, où les chrétiens célèbrent leur fête apostate". C'est la première fois que le groupe djihadiste assume la responsabilité d'un attentat sur le sol turc (à l'exception d'une attaque à Diyarbakir en novembre, finalement revendiquée par les séparatistes kurdes), alors que les autorités lui ont attribué au moins huit actions meurtrières contre des civils depuis juin 2015. C'est aussi la première fois que le terroriste ne se fait pas exploser parmi ses victimes et qu'il parvient à s'enfuir, abandonnant son arme, une Kalachnikov.

Cette fuite s'explique d'abord par la rapidité de l'attaque – moins de dix minutes – et par ce que les enquêteurs décrivent comme le "professionnalisme" du tireur. "Le sang froid de l'assaillant, son professionnalisme dans l'usage de son arme, le fait qu'il ait choisi comme munitions des balles blindées qui sont plus efficaces au milieu d'une foule, le fait qu'il ait vidé quatre chargeurs en trois minutes et qu'il ait pu s'enfuir tranquillement suggèrent une expérience du terrain. Ce terrain est sûrement la Syrie et/ou l'Irak", explique au quotidien Hürriyet un haut responsable sécuritaire, sous couvert d'anonymat. A la recherche de complices, la police d'Istanbul a placé huit personnes en garde à vue lundi.

Les vidéos de la discothèque montrent un tireur déterminé, rapide, visant le haut du corps de ses victimes. Les autorités ont interdit la diffusion d'images liées à l'attaque, comme elles le font généralement après les attentats, mais ont distribué aux médias des photos du tireur issues des vidéos de surveillance. Des photos d'un homme brun, jeune, peut-être originaire d'Asie centrale, selon les premiers éléments dévoilés. Parmi les pistes explorées, les enquêteurs cherchent à savoir si le terroriste appartient à la même cellule djihadiste que les auteurs du triple attentat-suicide de l'aéroport Atatürk en juin 2016 (45 morts).

Istanbul (http://lepetitjournal.com/istanbul) mardi 3 janvier 2017

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Publié le 2 janvier 2017, mis à jour le 2 janvier 2017

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